Berzelius naquit en 1779 à Väversunda Sörgård, à côté de Vadstena en Suède, fils d'un maître d'école.
Il commença ses études de médecine en 1796 à l’université d'Uppsala et fréquenta en même temps le laboratoire de chimie de Johan Afzelius, où il prit un goût prononcé pour cette discipline. Il se mit très tôt à faire de nombreuses expériences et se fit connaître dès 1800 par des observations sur les eaux minérales de Medevi. Ses études de chimie se terminèrent en même temps que ses études de médecine, pour lesquelles il obtint un doctorat en 1802.
Il fut en même temps médecin praticien et maître assistant jusqu’en 1806, année où il devint chargé de cours de chimie à l’Académie militaire Carlberg[2],[3],[4]. Il commença en 1806 avec Wilhelm Hisinger la publication des Mémoires relatifs à la physique, à la chimie, à la minéralogie. De 1807 à 1831, il enseigna la botanique, la médecine et la pharmacie à l’École de Chirurgie de Stockholm[5] (le futur Institut Karolinska), puis la chimie de 1815 à 1832. Désirant se livrer tout entier à ses recherches expérimentales, il renonça en 1832 à ses fonctions d'enseignement. Il fut en outre assisté par Anna Sundström entre 1808 et 1836 dans ses travaux[6].
Il apporta la connaissance des combinaisons du soufre avec le phosphore, fit l'étude du fluor et des fluorures et la détermination d'un grand nombre d'équivalents chimiques. Il fut presque le créateur de la chimie organique. Il introduisit en chimie les notions et les mots d'allotropie, de catalyse, d'isomérie et de protéine. Philosophe aussi bien qu'expérimentateur, il consolida la théorie atomistique ainsi que celle des proportions chimiques. Enfin, il adopta, pour expliquer les phénomènes, la célèbre théorie du dualisme électrochimique, et fit au moyen de cette théorie de nombreuses réformes dans la nomenclature et la classification. Il fut à l’origine d'une théorie électrochimique et d'une théorie sur les radicaux et en commença le développement. Berzelius fut l’un des premiers à publier une table des masses moléculaires et atomiques d’une exactitude satisfaisante.
Il inventa et fit admettre universellement, pour exprimer la composition des corps, des formules chimiques analogues aux formules algébriques ; le système actuel de notation[8] fut adopté grâce à Berzelius, qui le proposa en 1813. Berzelius a pris au latin les symboles dont nous nous servons toujours : H (hydrogenium), O (oxygenium), Fe (ferrum), Pb (plumbum) et Hg (hydrargyrum).
(la) De electricitatis galvanicæ apparatu cel. Volta excitæ in corpora organica effectu, 1802, en ligne, projet Runeberg. (Recherches sur les effets de l'électricité sur les organismes, thèse de médecine de Berzelius)
Traité de chimie minérale, végétale et animale, paru en plusieurs volumes de 1808 à 1830. Sur Gallica : tome 1, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6 Consulté le
Tome 1, Firmin Didot Frères (Paris), 1845, Texte disponible en ligne sur IRIS
Tome 2, Firmin Didot Frères (Paris), 1846, Texte disponible en ligne sur IRIS
Tome 3, Firmin Didot Frères (Paris), 1847, Texte disponible en ligne sur IRIS
Tome 4, Firmin Didot Frères (Paris), 1847, Texte disponible en ligne sur IRIS
Tome 5, Firmin Didot Frères (Paris), 1849, Texte disponible en ligne sur IRIS
Tome 6, Firmin Didot Frères (Paris), 1850, Texte disponible en ligne sur IRIS
Rapport annuel sur les progrès des sciences physiques et chimiques présenté le 31 mars 1840 à l'Académie Royale des sciences de Stockholm, Fortin : Masson et Cie ( Paris ), 1841, Texte disponible en ligne sur IRIS
Rapport annuel sur les progrès de la chimie présenté le à l'Académie Royale des Sciences de Stockholm, Fortin : Masson et Cie ( Paris ), 1842, Texte disponible en ligne sur IRIS
Rapport annuel sur les progrès de la chimie présenté le à l'Académie Royale des sciences de Stockholm, Fortin : Masson et Cie ( Paris ), 1843, Texte disponible en ligne sur IRIS
Rapport annuel sur les progrès de la chimie présenté le 31 mars 1943 à l'Académie Royale des Sciences de Stockholm, Fortin : Masson et Cie ( Paris ), 1844, Texte disponible en ligne sur IRIS
Rapport annuel sur les progrès de la chimie présenté le 31 mars 1944 à l'Académie Royale des Sciences de Stockholm, Fortin : Masson et Cie ( Paris ), 1845, Texte disponible en ligne sur IRIS
Rapport annuel sur les progrès de la chimie présenté le 31 mars 1845 à l'Académie Royale des sciences de Stockholm, V. Masson ( Paris ), 1846, Texte disponible en ligne sur IRIS
Rapport annuel sur les progrès de la chimie présenté le 31 mars 1846 à l'Académie Royale des sciences de Stockholm, V. Masson ( Paris ), 1847, Texte disponible en ligne sur IRIS
Rapport annuel sur les progrès de la chimie présenté le 31 mars 1847 à l'Académie Royale des sciences de Stockholm, V. Masson ( Paris ), 1848, Texte disponible en ligne sur IRIS
Élémens[10] de minéralogie appliquée aux sciences chimiques, ouvrage basé sur la méthode de M. Berzelius contenant l'Histoire naturelle et métallurgique des substances minérales, leurs applications à la pharmacie, à la médecine et à l'économie domestique, 1837
Il publia à partir de 1822 — et continua jusqu'à sa mort — un Compte-rendu annuel des progrès de la chimie et de la minéralogie, recueil précieux qui contient l'exposition et l'appréciation, souvent sévère, des travaux faits dans tous les pays.
(de) Berzelius und Liebig, Munich, Lehmann, (lire en ligne)
(en) The Letters of Jöns Jakob Berzelius and Christian Friedrich Schönbein, Londres, Williams & Norgate, (lire en ligne)
Notes autobiographiques
(sv) J. Berzelius (auteur) et Henrik Gustaf Söderbaum (éditeur), Själfbiografiska anteckningar, Norstedt, (lire en ligne)
(en) Autobiographical notes, published by the Royal Swedish academy of sciences through H. G. Söderbaum, trad. du suédois par Olof Larsell, Baltimore, 1934.
(de) Selbstbiographische Aufzeichnungen, Leipzig, Johann Ambrosius Barth, (lire en ligne), Hrsg. im Auftr. d. Königl. Schwed. Akad. d. Wiss. von H. G. Söderbaum. Nach d. wörtl. Übers. von Emilie Wöhler bearb. von Georg W. A. Kahlbaum.
Bibliographie
(en) Carl Gustaf Bernhard, Through France with Berzelius : live scholars and dead volcanoes, Pergamon Press, , 199 p.
(sv) Herman Hofberg, Frithiof Heurlin, Viktor Millqvist, Olof Rubenson, « Berzelius, Jakob », Svenskt biografiskt handlexikon, (lire en ligne)
(sv) Arne Holmberg, Bibliografi över J. J. Berzelius. 2 parties en 5 vol. , 1933–67, Stockholm, Kungl. Svenska Vetenskapsakademien. 1. del och suppl. 1–2. Tryckta arbeten av och om Berzelius. 2. del och suppl. Manuskript
(en) Henry Leicester, « Berzelius, Jöns Jacob », Dictionary of scientific biography, New York, Charles Scribner's Sons, vol. 2, 1970–80, p. 90–97 (ISBN0684101149)
(de) Georg Lockemann, Geschichte der Chemie in kurzgefaßter Darstellung. 2. Von der Entdeckung des Sauerstoffs bis zur Gegenwart.Walter de Gruyter & Co., Berlin 1955, p. 29
(en) J. R. Partington, (1964) History of chemistry, London, Macmillan, vol. 4, p. 142–77
(en) Jaime Wisniak, « Jöns Jacob Berzelius : A guide to the perplexed chemist », The chemical educator, vol. 5, no 6, , p. 343-350 (DOI10.1007/s00897000430a, lire en ligne, consulté le )
Hommages posthumes
Minéralogie. On a donné le nom de Berzelius à deux minéraux :
↑Berzelius und Liebig : ihre Briefe von 1831 - 1845 ; mit gleichzeitigen Briefen von Liebig und Wöhler, Ungekürzte Neuausg., [Nachdr.] d. 2. Aufl., München, Lehmann, 1898 / Hrsg.: Till Reschke, Göttingen : Cromm, 1982, 279 p..
↑Alfred Des Cloizeaux, Manuel de minéralogie, vol. 1, 1862, p. 293.
↑François Sulpice Beudant, Traité élémentaire de minéralogie, vol. 2, 1837, p. 534.