dans la dernière décennie du XXe siècle plusieurs dizaines de milliers d’Arabes du Moyen-Orient viennent s’installer en Roumanie pour ouvrir des commerces ou faire des affaires ;
dans la première décennie du XXIe siècle, plusieurs milliers de Turcs de Turquie, souvent descendants de Turcs dobrogéens qui avaient fui le pays durant la dictature communiste, viennent s’installer dans la région pour ouvrir des commerces ou mettre en valeur des terres.
Après la Première Guerre mondiale, le gouvernement de Ion Brătianu a accordé le maintien des droits civiques aux non-chrétiens. Après la Seconde Guerre mondiale, la communauté musulmane, comme les autres confessions de Roumanie, a été sujette à la répression de l’État sous la gouvernance communiste, officiellement était athée[7]. Les écoles turques et tatares ont été fermées en 1957, le séminaire musulman de Medgidia qui formait les cadres religieux a été fermé en 1967, les publications musulmanes et e pèlerinage à La Mecque ont été interdits. Les libertés ont été rétablies, les écoles et le séminaire rouverts après la Libération de 1989.
Aujourd’hui, 85 % des musulmans d’origine turque et tatare vivent en Dobrogée où ils formant 6 % de la population totale. Ils sont représentés au Parlement par l’« Union démocratique des Tatars turco-musulmans de Roumanie ». Le centre culturel de l’islam de Roumanie reste la ville de Constanța mais c’est dans la ville de Mangalia que se trouve l’une des plus grandes mosquées de Roumanie, construite en 1525.
Le patrimoine historique et culturel des musulmans de Roumanie est renommé sur plusieurs plans :
à Constanța, on montre dans la vieille ville l’ancienne mosquée ottomane « Hünkiyâr Cami » proche de l’ancienne synagogue ;
musique, cuisine, tissage de kilims et élevage de chevaux de race sont également des activités liées au patrimoine culturel de la communauté et font l’objet de festivals réguliers.
La communauté musulmane de Roumanie est à l’origine de la fondation de deux villes : Babadag et Medgidia, où elle reste très présente.
↑À ce moment, les Russes étendent le nom de « Bessarabie » à toute la Moldavie orientale, y compris la partie qui n'était pas ottomane.
↑Georg Wilhelm von Valentini, Traité sur la guerre contre les Turcs. Tr. par L. Blesson, (lire en ligne)
↑Selon Victor Frunză : Histoire du communisme en Roumanie, éd. EVF, Bucarest, 472 p., (ISBN978-973-9120-50-0), l’État communiste était athée, mais non laïque, car il rémunérait les membres des clergés encore autorisés à exercer, exigeant en échange qu’ils informent régulièrement la Securitate de leurs activités et de la vie de la paroisse.