Entre 2005 et 2011, il est plusieurs fois ministre dans les gouvernements Sharon, Olmert et Netanyahou. Par la suite, il devient président du Parti travailliste et mène la coalition d’opposition de centre-gauche Union sioniste à la Knesset.
Il quitte en 2018 son parti, qui ne l’a pas reconduit à sa tête l’année précédente, pour prendre la présidence de l'Agence juive, organe gouvernemental chargé de l’immigration juive en Israël.
Il effectue son service militaire comme officier dans l'unité 8200 du service des renseignements pendant quatre ans, puis est major de réserve. Il étudie ensuite le droit à l'université de Tel Aviv ainsi qu’à l'université Cornell de New York. Il travaille dans le cabinet d'avocats Herzog, Fox & Neemann, dont son père est l'un des fondateurs, avant de créer son propre cabinet.
Famille
Il est marié à Michal Afek, avocate de profession avec laquelle il a trois fils.
Parcours politique
Débuts
Isaac Herzog commence sa carrière politique en 1988, comme secrétaire du Conseil économique et social pendant deux ans.
Isaac Herzog devient ministre de la Construction et du Logement dans le gouvernement d'Ariel Sharon en 2005. Dans les gouvernements Olmert puis Netanyahou, il occupe successivement les fonctions de ministre du Tourisme de 2006 à 2007, de la Diaspora, de la Société et de la Lutte contre l'antisémitisme entre 2007 et 2009 et de la Protection sociale et des Services sociaux de 2007 à 2011.
Président du Parti travailliste et chef de l’opposition
En , le Parti travailliste quitte la coalition dirigée par Netanyahou, et Herzog abandonne ses fonctions au gouvernement. Réélu député lors des élections législatives de 2013, il est élu le de la même année, président du Parti travailliste en battant la sortante Shelly Yachimovich par 58,5 % des suffrages exprimés[1].
En vue des élections anticipées de 2015, Isaac Herzog invite les partis Hatnuah et Kadima à s’unir avec le Parti travailliste. Le , Herzog et Tzipi Livni, ministre de la Justice du gouvernement sortant, annoncent qu'ils s'allient pour empêcher Benyamin Netanyahou de remporter un quatrième mandat[2]. Cependant, le Likoud de Netanyahou arrive en première position, devant le bloc mené par Herzog.
Lors de la 20e législature, Isaac Herzog affirme que Netanyahou est responsable de la dégradation des relations américano-israéliennes, et critique son refus d'accueillir des réfugiés syriens fuyant la guerre civile syrienne. Un temps pressenti pour rejoindre le gouvernement Netanyahou IV, Isaac Herzog refuse et met en cause le manque de clarté de la ligne politique du Premier ministre, en plus de son implication dans des affaires de corruption.
Candidat à sa réélection à la tête du Parti travailliste en , Isaac Herzog est éliminé dès le premier tour avec 16,7 % des 52 000 votes. Pour le second tour, il apporte son soutien à Amir Peretz, qui est finalement battu par Avi Gabbay[3],[4].
Président de l’Agence juive
En , Isaac Herzog est nommé à la présidence de l'Agence juive pour un mandat de quatre ans, malgré l'opposition de Netanyahou, qui souhaitait que cette fonction revienne à Yuval Steinitz. Sa nomination devenant effective en août, il quitte son siège de député ainsi que son poste de chef de l'opposition, qui revient à Tzipi Livni[5].
Il s'investit sur la scène diplomatique en visitant un certain nombre de pays stratégiques[13]. Il est ainsi le premier chef d’État israélien à se rendre en visite officielle aux Émirats arabes unis le 30 janvier 2022[14]. Le 9 mars suivant, il se rend en Turquie et est reçu par le président turcRecep Tayyip Erdoğan, ce qui n'était pas arrivé depuis quatorze ans[15].
À la suite des élections législatives anticipées de 2022, le , le Likoud et ses alliés d'extrême droite remportent une majorité de 64 sièges à la Knesset[16]. Le 13 novembre suivant, le président Herzog charge Benyamin Netanyahou de former le nouveau gouvernement[17]. Ce gouvernement est considéré comme le plus à droite de l'histoire du pays, intégrant des partis d'extrême droite et les ultraorthodoxes[18]. Alors que le projet de réforme judiciaire(en) du gouvernement, permettant à la Knesset de déroger aux décisions de la Cour suprême, provoque des manifestations, notamment à Tel Aviv, Isaac Herzog s'inquiète d'une possible crise politique majeure[19],[20]. En mars 2023, il s'oppose publiquement au projet de loi controversé en affirmant à la télévision que celui-ci représente une « menace sur les fondements de la démocratie »[21]. Alertant sur le risque d'une guerre civile, sa proposition de compromis sur le projet de loi est rejetée par le gouvernement[22]. Le 26 mars, après le limogeage du ministre de la Défense, Yoav Galant, qui avait critiqué la réforme judiciaire, le président Herzog lance, via Twitter, un appel au gouvernement pour qu'il suspende son projet législatif[23].
↑« Guerre à Gaza : Israël est confronté à une guerre « sanglante et difficile », dit le président Isaac Herzog », SudOuest.fr, (lire en ligne, consulté le )