Le dernier président élu ayant démissionné, c'est Alain Poher, ancien concurrent de Pompidou, qui doit l'accueillir. Aucun président de la Cinquième République ne sera accueilli à l’Élysée par son prédécesseur immédiatement élu jusqu'à l'investiture de François Mitterrand en 1981[1].
Cérémonie
La cérémonie d'investiture de Georges Pompidou a lieu le vendredi 20 juin à 11h[1], soit cinq jours après son élection[2]. Le président est conduit par la DS présidentielle du siège de sa campagne, boulevard de La Tour-Maubourg, au palais de l'Élysée. Le Premier ministre Maurice Couve de Murville est assis à sa gauche, avec lui dans la voiture, afin de marquer la continuité du pouvoir[1].
Alain Poher accueille Pompidou depuis les marches du palais, et l'entraîne jusqu'à la salle des fêtes[3].
Du fait de son départ, et des tensions avec son ancien Premier ministre, Charles de Gaulle ne souhaite pas se rendre à la cérémonie[4]. Le président du Conseil constitutionnel Gaston Palewski proclame l'élection, et Georges Pompidou signe le procès verbal, devenant effectivement président. Dans son discours d'intronisation, il rend hommage à Charles de Gaulle, affirmant que « Mon devoir m'est tracé par son exemple »[1].
Le président élu part dans l'après-midi déposer une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu et rentre à l’Élysée. Un communiqué du palais annonce la nomination, dans la soirée, de Jacques Chaban-Delmas comme Premier ministre[3].
↑ abcd et eChristian Bigaut, « La passation des pouvoirs des présidents de la République française », La Revue administrative, vol. 59, no 354, , p. 572–581 (ISSN0035-0672, lire en ligne, consulté le )