L'idéalisme wilsonien, dans la conception des relations internationales, résulte de la politique du président américainWoodrow Wilson telle qu'exprimée pendant sa présidence, entre 1912 et 1919. Cette doctrine formulée à diverses reprises est en rupture avec la politique de non-intervention des États-Unis dans les affaires de l'Europe et du monde.
Formulation
Le , Wilson prononce son fameux discours des Quatorze points de Wilson, introduisant le concept de Société des Nations (SDN) une organisation destinée à préserver l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de toutes les nations, grandes et petites[1].
Bien qu'honoré par le prix Nobel de la paix en 1920, il ne réussit pas davantage à convaincre le Congrès américain de ratifier le traité. Les États-Unis reviennent à leur traditionnelle politique non-interventionniste. La pensée de Wilson en matière de relations internationales, qui s'inscrit dans la tradition des projets de paix de l'abbé de Saint-Pierre et d'Emmanuel Kant, connait en revanche un certain succès auprès de ses collègues universitaires[3].
Héritage
Ainsi, la première chaire de relations internationales, fondée en 1919 à l'université d'Aberystwyth, porte le nom de Woodrow Wilson. Cette vision est par la suite appelée « idéalisme » par ceux qui s'appellent eux-mêmes les « réalistes » (Carr, Morgenthau etc.). Il s'agit là du premier débat (sur quatre) en théorie des relations internationales, débat qui refait périodiquement surface entre les partisans des institutions internationales et les nationaux[4],[5].
↑Trygve Throntveit, « Wilsonianism » in Oxford Research Encyclopedia of American History, 2019.
↑Anne-Marie Slaughter, « Wilsonianism in the Twenty-first Century » in The Crisis of American Foreign Policy: Wilsonianism in the Twenty-first Century (eds. G. John Ikenberry, Thomas J. Knock, Anne Marie-Slaughter & Tony Smith: Princeton University Press, 2009), pp. 94-96.
↑Woodrow Wilson, Impact and Legacy, Miller Center, 4 octobre 2016 - [1].
↑Erez Manela, The Wilsonian Moment: Self-Determination and the International Origins of Anticolonial Nationalism (Oxford University Press, 2007), pp. 41-42.
↑Lloyd E. Ambrosius, Wilsonianism: Woodrow Wilson and His Legacy in American Foreign Relations, Palgrave Macmillan, , 42–51 p.