L'isolationnisme a longtemps été l'un des fondements de la politique étrangère des États-Unis, qui se réservèrent presque exclusivement les Amériques autour des questions coloniales, à l'exception du Liberia pour le rapatriement de ses anciens esclaves noirs. Si l'isolationnisme fut érigé en doctrine en 1823 par le président James Monroe, le mot d'isolationnisme lui-même n'apparaît dans le vocabulaire américain que dans la première moitié du XXe siècle, dans la fin des années 1930 (la première forme attestée du mot anglais « isolationism » datant seulement de 1922).
Sakoku(鎖国?, litt. « fermeture du pays ») est le nom donné à la politique isolationniste japonaise, instaurée lors de l'Époque d'Edo (entre 1641 et 1868) par Tokugawa Iemitsu, shogun de la dynastie des Tokugawa. Le terme de Sakoku ne fut créé qu'au XIXe siècle.
La politique d'isolement commença par l'expulsion des ecclésiastiques et par la limitation des ports ouverts aux étrangers (Nagasaki en particulier), l'interdiction d'entrer ou sortir du territoire pour tout Japonais sous peine de mort, l'expulsion de tous les étrangers et la destruction des navires capables de naviguer en haute mer.
Le Commodore Matthew Perry contribua fortement à mettre un terme à cette politique en 1853 à la suite d'une intervention militaire dans la baie de Tokyo.
Toutefois, le Japon garda des caractéristiques culturelles isolationnistes, ayant des incidences politiques ou économiques (par exemple le syndrome des Galápagos).