La date de construction de l'hôtel de ville est incertaine[3], mais les trois arcades gothiques du rez-de-chaussée et la base du beffroi, en grès de Bray, dateraient du XIVe siècle. L'édifice serait situé à l'emplacement de la première « maison dou bourc » ou « loge delle ville » attestée dès le XIIIe siècle[4].
La fondation de l’hôtel de ville de Binche est liée au développement économique de la cité et à l’émergence des libertés communales. dont Binche est une des premières villes du Hainaut à bénéficier de franchises municipales[5]. Le beffroi, qui en est le témoin et qui a longtemps servi de poste de guet, surmonte l’édifice qui servait auparavant de halle, de boucherie communale et de lieu de réunion du magistrat.
Lors la mise à sac de la ville par les troupes d’Henri II, en 1554, l’hôtel de ville est incendié. La restauration de l'hôtel de ville et des autres bâtiments publics détruits et endommagés est confiée par Marie de Hongrie à Jacques Du Brœucq, architecte montois[6].
De 1896 à 1899, l'édifice, vétuste, fait l'objet d'une restauration sous la direction de l'architecte Pierre Langerock et avec la collaboration de l'historien Ernest Matthieu. Après enlèvement du décor de Dewez, on retrouve la muraille primitive d'apparence renaissance et quatre cartouches sont apposés sur la façade[8].
Description
L'hôtel de ville de Binche est un bâtiment gothique tardif à deux niveaux, construit en grès de Bray pour la face principale vers la place, en briques et grès vers la rue des Boucheries. Il intègre au rez-de-chaussée trois arcades gothiques moulurées[4].
Un beffroi où se superposent cinq registres inégaux en briques émerge du corps de l'édifice. Il abrite trois cadrans d’horloge encastrés dans les baies du niveau supérieur. Le campanile octogonal, couvert d'ardoises, est surmonté d’une flèche bulbeuse d’inspiration baroque[6].
En façade, les deux cartouches superposés en pierre calcaire, à décoration gothique, arborent les armes de Charles Quint et le monogramme de sa sœur Marie de Hongrie[8].
Galerie
Notes et références
↑Fiche du bâtiment sur le site de la DGATLP (Direction générale de l'Aménagement du territoire, du Logement et du Patrimoine, Région wallonne).
↑ a et bBelgique Ministère de la culture française, Le Patrimoine monumental de la Belgique : Province de Hainaut, arrondissement de Thuin. A-E, Editions Mardaga, , 447 p. (ISBN978-2-8021-0045-4, lire en ligne)