Horace Silver

Horace Silver
un homme moustachu, souriant, avec un béret et un imperméable
Horace Silver en 1989.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
New RochelleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Horace Ward Martin Tavares SilverVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Norwalk High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Pianiste, chef d'orchestre, musicien de jazz, chef d'ensemble à vent, compositeur, artiste d'enregistrementVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Autres informations
Membre de
The Horace Silver Quintet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Instrument
Labels
Genres artistiques
Site web
Distinction
Discographie
Discographie de Horace Silver (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Horace Silver, né le à Norwalk aux États-Unis et mort le à La Nouvelle-Rochelle[1],[2], est un pianiste et compositeur de jazz influencé par le blues, le gospel et le rhythm and blues. Il est l'une des figures majeures du courant hard bop et du soul jazz.

Biographie

Horace Silver est né le à Norwalk aux États-Unis. Son père, né John Tavares Silva à Maio au Cap-Vert, avait anglicisé son nom en arrivant aux États-Unis, où il travaillait dans une usine de caoutchouc[3]. Sa mère, Gertrude, née à New Canaan dans le Connecticut, était d'origine irlando-africaine[réf. nécessaire]. Elle était femme de chambre et chantait dans une chorale d'église[2]. Son père lui enseigne la musique folklorique du Cap Vert.

Il commence assez jeune à apprendre le saxophone et le piano[4] et commence sa carrière comme saxophoniste ténor dans les clubs du Connecticut où il est repéré par Stan Getz en 1950. Enthousiaste, Getz l'emmène en tournée et enregistre quelques titres avec lui[4]. C'est dans son orchestre qu'il s'affirme comme compositeur bebop. Il part ensuite pour New York où il changera d'instrument pour le piano[5] et joue au Birdland avec des saxophonistes de renom tels que Lester Young, Coleman Hawkins et Lou Donaldson[4]. Il travaille ensuite avec Miles Davis, Milt Jackson, Lester Young et Coleman Hawkins. Il effectue les premiers enregistrements sous son nom aux côtés du saxophoniste Lou Donaldson en 1952.

En 1953, il fonde avec le batteur Art Blakey le quintette des Jazz Messengers et enregistre l'album "Horace Silver and the Jazz Messengers" qui est considéré comme la pierre angulaire du courant "hard bop"[6]. Il quitte le groupe en 1956 pour fonder le Horace Silver Quintet qui sera avec les Jazz Messengers et les groupes de Miles Davis un des principaux tremplins de jeunes talents.

Dans les années 1980, il tente de fonder son propre label « Silveto », qui se solde par un échec.

Il est nommé dans le 236e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.

Il est décédé de causes naturelles à New Rochelle, New York, le à 85 ans.

Style

un homme cheveux longs en arrière en train de jouer du piano.
Horace Silver au Keystone Korner de San Francisco (Californie) en 1978.

Silver avait un jeu particulier très rythmique, inspiré par le boogie-woogie, Monk et Bud Powell[4],[7]. Contrairement au piano bebop plus élaboré, il met l'accent sur des mélodies simples plutôt que sur des harmonies complexes, et inclut de courts riffs et motifs qui vont et viennent au cours d'un solo[2],[8]. Tandis que sa main droite fournit des lignes bien jouées, sa main gauche ajoute des notes et des accords rebondissants et plus sombres dans un grondement presque perpétuel[9],[8].

Horace Silver « jouait toujours de façon percutante, suggérant rarement une force excessive sur les touches, mais offrant un son [...] clair. »[8] Son doigté était idiosyncrasique, mais cela ajoutait à l'individualité de sa technique pianistique, particulièrement à l'authenticité des facettes blues de son jeu[10]. Le Penguin Guide to Jazz donne une appréciation d'ensemble : « le blues, les mécanismes teintés de gospel et les attaques percussives donnent à ses interprétations un style plus coloré et un humour généreux confère à tous ses disques une atmosphère positive »[11]. Une partie de cet humour réside dans la prédilection de Silver à citer d'autres œuvres musicales dans son propre jeu[12].

Discographie

un homme souriant, casquette de marin, manteau.
Horace Silver en 1983 à Berkeley (Californie).

Albums (comme leader)

En sideman

  • 1954 : Volume 3, Miles Davis, Blue Note
  • 1954 : Miles Davis Quartet, Miles Davis, Prestige
  • 1954 : Miles Davis Quintet, Miles Davis, Prestige
  • 1954 : Miles Davis All-Star Sextet, Miles Davis, Prestige

Livre

  • Let's Get to the Nitty Gritty: The Autobiography of Horace Silver, Horace Silver, [13]

Notes et références

  1. (en) Peter Hum, « Jazz legend and hard bop pianist Horace Silver has died », sur Ottawa Citizen, (consulté le )
  2. a b et c (en-US) Peter Keepnews, « Horace Silver, 85, Master of Earthy Jazz, Is Dead », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. (en-GB) Ronald Atkins, « Horace Silver obituary », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d « Mort de Horace Silver, pianiste et géant du jazz », sur Culturebox (consulté le )
  5. « biography on NPR »
  6. « Hommage à Horace Silver », sur France Musique (consulté le )
  7. « Horace Silver pianiste en or », Les Inrocks,‎ (lire en ligne).
  8. a b et c Cook 2003, p. 55.
  9. Shipton 2001, p. 680.
  10. Owens 1996, p. 155–156.
  11. Cook et Morton 2008, p. 1298.
  12. Owens 1996, p. 154.
  13. (en) Let's Get to the Nitty Gritty (lire en ligne)

Bibliographie

Liens externes

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