Horace Silver est né le à Norwalk aux États-Unis. Son père, né John Tavares Silva à Maio au Cap-Vert, avait anglicisé son nom en arrivant aux États-Unis, où il travaillait dans une usine de caoutchouc[3]. Sa mère, Gertrude, née à New Canaan dans le Connecticut, était d'origine irlando-africaine[réf. nécessaire]. Elle était femme de chambre et chantait dans une chorale d'église[2]. Son père lui enseigne la musique folklorique du Cap Vert.
Il commence assez jeune à apprendre le saxophone et le piano[4] et commence sa carrière comme saxophoniste ténor dans les clubs du Connecticut où il est repéré par Stan Getz en 1950. Enthousiaste, Getz l'emmène en tournée et enregistre quelques titres avec lui[4]. C'est dans son orchestre qu'il s'affirme comme compositeurbebop. Il part ensuite pour New York où il changera d'instrument pour le piano[5] et joue au Birdland avec des saxophonistes de renom tels que Lester Young, Coleman Hawkins et Lou Donaldson[4]. Il travaille ensuite avec Miles Davis, Milt Jackson, Lester Young et Coleman Hawkins. Il effectue les premiers enregistrements sous son nom aux côtés du saxophonisteLou Donaldson en 1952.
En 1953, il fonde avec le batteurArt Blakey le quintette des Jazz Messengers et enregistre l'album "Horace Silver and the Jazz Messengers" qui est considéré comme la pierre angulaire du courant "hard bop"[6]. Il quitte le groupe en 1956 pour fonder le Horace Silver Quintet qui sera avec les Jazz Messengers et les groupes de Miles Davis un des principaux tremplins de jeunes talents.
Dans les années 1980, il tente de fonder son propre label « Silveto », qui se solde par un échec.
Il est décédé de causes naturelles à New Rochelle, New York, le à 85 ans.
Style
Silver avait un jeu particulier très rythmique, inspiré par le boogie-woogie, Monk et Bud Powell[4],[7]. Contrairement au piano bebop plus élaboré, il met l'accent sur des mélodies simples plutôt que sur des harmonies complexes, et inclut de courts riffs et motifs qui vont et viennent au cours d'un solo[2],[8]. Tandis que sa main droite fournit des lignes bien jouées, sa main gauche ajoute des notes et des accords rebondissants et plus sombres dans un grondement presque perpétuel[9],[8].
Horace Silver « jouait toujours de façon percutante, suggérant rarement une force excessive sur les touches, mais offrant un son [...] clair. »[8] Son doigté était idiosyncrasique, mais cela ajoutait à l'individualité de sa technique pianistique, particulièrement à l'authenticité des facettes blues de son jeu[10]. Le Penguin Guide to Jazz donne une appréciation d'ensemble : « le blues, les mécanismes teintés de gospel et les attaques percussives donnent à ses interprétations un style plus coloré et un humour généreux confère à tous ses disques une atmosphère positive »[11]. Une partie de cet humour réside dans la prédilection de Silver à citer d'autres œuvres musicales dans son propre jeu[12].
↑ ab et c(en-US) Peter Keepnews, « Horace Silver, 85, Master of Earthy Jazz, Is Dead », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en-GB) Ronald Atkins, « Horace Silver obituary », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )