Portrait d’Henry Rich, 1er comte de Holland, par van Dyck, c. 1640.
Le nom du quartier évoque la mémoire des comtes de Holland, dans le Lincolnshire, propriétaires des terres à partir du XVIIe siècle[1].
Historique
La zone est longtemps rurale. Les jardins de Holland House, un manoir de type jacobéen construit en 1605, en occupent alors la majeure partie. À la fin du XIXe siècle, les propriétaires du manoir vendent les parties périphériques du jardin, qui sont peu à peu loties. Toute la zone prend alors le nom de la maison.
De nombreux artistes de renom vivent ici, à la fin du XIXe siècle, formant le Holland Park Circle(en)[2].
La façade sud de Holland House en 1896 et en 2014.
Holland House est partiellement détruite par des bombes incendiaires le 27 septembre 1940, durant le Blitz. Sa bibliothèques est miraculeusement préservée.
Holland Park, le parc
Une partie substantielle des jardins a été préservée par le Conseil local. L’actuel parc s’étend sur environ 22 hectares. On y trouve une orangerie, un terrain de cricket, des courts de tennis, un jardin japonais, une auberge de jeunesse et un des terrains de jeu les mieux équipés de Londres. On y trouve également des écureuils et, chose étonnante dans un parc londonien, des paons.
Galerie
Accès.
Étang en hiver...
... et en été.
Kyoto Gardens.
2 paons à Holland Park en 2007.
Holland House
Aujourd'hui, Holland House abrite la résidence de l'Opera Holland Park(en). L’aile ouest a été transformée en auberge de jeunesse[3].
Holland Park, la rue
La rue Holland Park a la particularité de se présenter sous la forme inhabituelle de trois sections distinctes, dont Holland Park Mews[4].
C’est en 1859 que l’architecte et entrepreneur Francis Radford (1821-1900) commence à construire les villas de la rue, aujourd’hui classées grade II. Le n° 88, par exemple, a été construit en 1862[5]. Dans chaque villa vivent alors en moyenne 13 personnes, dont la moitié sont des domestiques[6].
Au fil du temps, les villas sont découpées en appartements.
La rue Holland Park forme aujourd’hui l'une des zones résidentielles les plus chères de Londres et, sans doute, du monde. Les appartements y sont mis en vente à dix millions de livres sterling ou plus. Pour la villa entière, il faut compter cinq fois plus.
En 1991, la romancière P.D. James (1920-2014), reine du polar, entre à la Chambre des lords et prend le titre de baronne de Holland Park[10].
Notes et références
↑(en) Caroline Taggart, The Book of London Place Names, Ebury Press, 2012 (ISBN978-0091940454).
↑(en) Caroline Dakers, The Holland Park Circle: Artists and Victorian Society, New Haven, Yale University Press, 1999.
↑(en) Edward Jones et Christopher Woodward, Guide to the Architecture of London, Phoenix, 2013 (ISBN978-1780224930).
↑Les mews sont des constructions qui servaient autrefois d’écuries et qui ont été transformées en maisons. Par extension, le mot désigne également la ruelle où ces bâtiments se trouvent.