L’histoire militaire du Royaume-Uni couvre une période allant de la naissance du Royaume de Grande-Bretagne en 1707, avec l'Union de l'Angleterre et de l'Écosse, à aujourd'hui. Au XVIIIe siècle, avec l'expansion de l'Empire britannique, le pays est devenu le plus grand et le plus puissant au monde mais a décliné au XXe siècle à la suite des deux guerres mondiales, de la décolonisation et de l'émergence des superpuissances américaine et soviétique.
Historique
Historiquement, la Grande-Bretagne peut se définir comme une thalassocratie et compte beaucoup sur son statut insulaire pour sa sécurité d'où la priorité donnée à sa marine de guerre longtemps privilégiée par rapport à son armée de terre qui était un boulet de canon tiré par la marine utilisé comme force expéditionnaire.
Sous le règne de 63 ans de la reine Victoria Ire, il y en tout 72 campagnes militaires cependant les forces armées britanniques n'ont représenté qu'environ 0,8 % de la population.
Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914, la Royal Navy était toujours la plus puissante marine de guerre du monde mais le corps expéditionnaire britannique était composé de seulement six divisions d'infanterie et une de cavalerie soit environ 70 000 hommes. Le volontariat fit monter les effectifs globaux à 1,3 million d'hommes en 1915 mais les lourdes pertes ont imposé l'instauration du service militaire obligatoire le . En , on comptait 1,5 million de personnes sous les drapeaux, 48 divisions en France et une armée de 150 000 hommes en Égypte face à l'Empire ottoman[2]. Les forces du Commonwealth et de l'Empire participent pleinement à la victoire. Le bilan humain est estimé à 885 138 tués et 1 663 435 blessés pour les forces britanniques dont 624 000 morts aux combats et de 74 187 tués et 69 214 blessés dans les rangs de l'armée des Indes.
À la suite des tensions en Europe, on commence à mobiliser en les jeunes hommes de 20 à 21 ans. Le , lors de la déclaration de guerre à l'Allemagne, la conscription est voté - elle ne concerne pas l'Irlande du Nord -. Au , 1,5 million d'hommes sont sous les drapeaux ainsi que 43 000 auxiliaires féminines. En , la conscription est étendue aux hommes de 18 à 51 ans et un service national soumit aux hommes et femmes de 18 à 60 ans[3].
L'effectif maximal durant la Seconde Guerre mondiale fut de 5 120 000 militaires ayant combattu sur quatre continents contre l'Axe Rome-Berlin-Tokyo[4]. Là aussi, l'appoint des forces de l'Empire fut déterminant dans le déroulement du conflit. Les pertes humaines sont estimées à 382 600 militaires tués[5],[6]. La défense de la métropole et des colonies fut une priorité à la suite de la défaite de la bataille de France en 1940 avant de pouvoir repasser à l'offensive avec l'appui des forces armées des États-Unis et des autres alliés à partir de 1942 en Afrique, 1943 en Italie et 1944 sur le front birman.
Le , le premier ministre britannique Harold Wilson annonce le « retrait des forces britanniques à l’est de Suez » avant la fin de l’année 1971 quittant ainsi ses anciennes bases d’Extrême-Orient et de facto son rôle d'arbitre du golfe Persique[7].
7 185 militaires britanniques sont morts sur des théâtres d'opérations entre le et le [8].
Listes des conflits ayant eu le Royaume-Uni pour champ de bataille ou ayant impliqué ce pays
Première Guerre mondiale (1914–1918) - Royaume-Uni, France, Belgique, Serbie, Italie, Russie, USA contre Allemagne, Autriche-Hongrie, Bulgarie et Empire Ottoman
↑Olivier Wievorka, Histoire du débarquement en Normandie : Des origines à la libération de Paris 1941-1944, Paris, Éditions du Seuil, , 441 p. (ISBN978-2-02-052850-4), p. 75
↑John Campbell, La Seconde Guerre mondiale : l'embrasement du monde, Paris/Bruxelles/Montréal, Sélection du Reader's Digest, , 255 p. (ISBN2-7098-0326-7)
↑France : Histoire : le Monde de 1939 à nos jours (Ed. pour Lycées - Terminales), Collection J. Marseille, Nathan, 1998
↑Inde et Indonésie : Commonwealth war graves Commission
↑Olivier Da Lage, « Il y a vingt ans, Les Britanniques quittent le Golfe », Blog d'Olivier Da Lage, 22/23 décembre 1991 (lire en ligne)