L'histoire des Juifs au Nicaragua n'a débuté qu'au XXe siècle, la communauté, majoritairement d'origine ashkénaze est toujours restée très petite et a majoritairement émigré à la fin des années 1970 sous la pression du régime sandiniste. À partir des années 1990 quelques membres sont retournés au Nicaragua.
Histoire
Les premiers immigrants arrivèrent au Nicaragua en provenance d'Europe de l'Est après 1929, la majorité s'établit dans la capitale, Managua[1]. Malgré leur faile nombre ils participèrent significativement au développement économique du pays dans les secteurs de l'agriculture, de l'industrie et de la vente au détail[2].
Les Juifs furent confrontés dans les années 1960-70 à un antisémitisme venu des milieux sandinistes qui affirmaient qu'ils servaient d'intermédiaires à Israël pour la vente d'armes au régime du dictateur Somoza[3]. Lorsque le Front sandiniste de libération nationale prit le pouvoir, la tension monta entre la communauté et le régime d'orientation socialiste et proche de l'Organisation de libération de la Palestine.
Malgré sa taille réduite, la communauté a compté en son sein deux personnalités politiques importantes, membres du mouvement sandiniste. Herty Lewites, ancien maire de Managua et son frère Israel Lewite un leader sandiniste[4].
Émigration
On estime que la communauté atteignit son maximum démographique en 1972, elle était alors formée de 250 membres. Cependant cette même année un tremblement de terre toucha Managua et détruisit 90 % de la ville[5] ce qui conduisit beaucoup de Juifs à émigrer.
Après la révolution sandiniste, le régime confisqua certains biens fonciers de la communauté et fit emprisonner son président, Abraham Gorn qui parvint par la suite à s'évader et à partir du pays[1]. L'unique synagogue fut démolie et remplacée par une école. Par crainte des représailles du gouvernement la quasi-totalité de la communauté s'enfuit du pays[6], ses membres s'établirent principalement aux États-Unis, certains firent leur Aliyah en Israël et d'autres se réinstallèrent ailleurs en Amérique centrale[3].
La communauté après 1990
Après que Daniel Ortega se soit retiré après avoir perdu les élections présidentielles de 1990 un petit nombre de Juifs revint au Nicaragua[6]. On estime que la communauté actuelle est de l'ordre de 50 personnes, elle n'a pas de rabbin à sa tête et n'a plus de synagogue[7].