Né vers 1947 dans la petite ville d'Am Dam, dans l'ouest du Tchad (région du Sila), Hissein Hassan Abakar grandit au Soudan, où il obtient son baccalauréat[1].
En 2010, il met en place un dialogue interreligieux avec ses homologues catholiques (notamment Matthias N'Gartéri Mayadi, archevêque de N'Djaména) et évangéliques qui permet d'organiser une prière collective chaque [1]. Il est également à l'origine d'œuvres de charité permettant la construction d'écoles, d'universités, de centres de santé et de mosquées et la prise en charge des personnes les plus vulnérables (notamment les enfants et les femmes)[1].
Malade depuis plusieurs années, il meurt le à l'hôpital européen Georges-Pompidou, dans le 15e arrondissement de Paris, à l'âge de 71 ans[5]. À l'annonce de sa mort, un deuil national de trois jours est décrété[6]. Le , de nombreux Tchadiens de diverses confessions ont alors déserté les rues pour assister à la cérémonie funéraire officielle organisée sur la place de la Nation de N'Djaména puis à la grande mosquée de la capitale, en présence du président Idriss Déby, proche du défunt[7]. Hissein Hassan Abakar est enterré au cimetière de Lamadji[1].
Le , Mahamat Khatir Issa est désigné pour lui succéder à la tête du Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad[8].
Notes et références
↑ abcde et fWal Moussa Achitela, « Tchad : Cheick Hissein Hassan Abakar, un artisan de la paix s’en est allé », Tchad Infos, (lire en ligne)
↑ a et b« Des funérailles officielles pour le président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Tchad », Tchad Convergence, (lire en ligne)
Clémentine Racine et Mustapha Ali Mahamat, « La cité cultuelle tchadienne au miroir de la lutte anti-terroriste ou les enjeux de pouvoir d’une labellisation religieuse subversive », Politique africaine, Éditions Karthala, no 149, , p. 21-42 (ISSN0244-7827, lire en ligne)