Les origines du hippisme sur la côte d'azur remonteraient aux années 1850[1] soit quelques années avant l'annexion du Comté de Nice à la France. La présence de riches hivernants anglais apporte à Nice de nouveaux loisirs. Dès 1850, un club hippique est créé dans le quartier anglais de la Croix-de-Marbre. La première course a lieu le [2] dans un champ du quartier Sainte-Marguerite remportant la ferveur du public venu assister par milliers à cette course[2].
Le projet de construction commence à avoir quelques appuis lorsque Nice devient française. Le préfet Denis Gavini et le maire François Malausséna s'emparent de l'idée en vue de la concrétiser. En , le chemin de fer dessert Nice[3] dont la nouvelle station de Saint-Augustin permettrait un meilleur accès au futur hippodrome.
La construction s'achève en et l'hippodrome accueille le la toute première rencontre[4].
La Belle Époque
Dès l'ouverture l'hippodrome attire les foules qui se pressent pour assister aux courses. Les programmations seront bi-annuelles dès l'inauguration avec des courses d'obstacle (steeple-chase et haies) et de plat. Certaines années accueillent aussi des rencontres de trot en février[5],[6].
À partir de , l'hippodrome profite du rayonnement de la Côte d'Azur dont les courses qui y sont organisées sont connues dans toute l'Europe. Les prix remportés viennent même frôler ceux du terrain d'Auteuil à Paris[5] pour les dépasser quelques années après[7].
L'hippodrome sera un véritable rendez-vous mondain et sportif pendant ses années d'exploitation. De nombreuses personnalités venaient régulièrement assister aux différents rendez-vous[8].
Deuxième guerre mondiale et déplacement de l'hippodrome
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville de Nice est occupée. La dernière course a lieu le [1]. Lors des mois qui suivirent, la ville de Nice est bombardée, le pont du Var voisin de l'hippodrome est bombardé une vingtaine de fois entre et . Jusqu'à la Libération, l'hippodrome est utilisé par les troupes allemandes comme parking pour chars, ses différents bâtiments sont quant à eux utilisés comme entrepôts de munitions. Lorsque les troupes alliées entrent dans Nice le , l'hippodrome ainsi que ses dépendances sont en très mauvais état. Elles souhaitent alors agrandir la seule piste de l'aérodrome de Nice. La décision est suspendue à la réorganisation des sociétés gestionnaires des hippodromes de Mandelieu et Nice. Plusieurs hypothèses sont alors émises. La seule retenue, en , sera la décision de déplacer le champ de courses à Cagnes qui ne verra le jour qu'en . Jusqu'à cette date les courses sont temporairement déplacées à l'hippodrome Roberty proche d'Avignon.
Caractéristiques techniques
L'hippodrome s'étendait en sur près de 20 ha de piste herbée de 1 870 m[9]. Sa configuration est la suivante :
Une piste de haie avec 3 parcours possibles (de 2 800 m à 3 500 m)[9]
Une piste de steeple avec 7 parcours possibles (de 3 400 m à 5 000 m)[9]
La piste du huit
Les obstacles sont de plusieurs types : double-barrière, claie, douves, rivière, mur, mur enterré avec haie[9].
Liste des courses
Les courses étaient courues à Nice lors de 2 grandes réunions pour le steeple en hiver et pour le plat au printemps et se composaient généralement de 9 prix sur 4 journées[10]. Les courses d'hiver étaient courues en novembre ou janvier et celles de printemps vers la fin mars[11].
1944 : les alliés souhaitent allonger la piste de l'aérodrome de Nice[16]
1945 : la décision est prise de déménager l'hippodrome à Cagnes-sur-Mer en fusionnant les sociétés hippiques de Cannes et Nice
Notes et références
↑ ab et cIsabelle Pintus, « L'hippodrome de la Côte d'Azur », Recherches régionales. Alpes-Maritimes et contrées limitrophes, no 214, (BNF42123923, lire en ligne).
↑ a et b« Courses de chevaux du 21 avril 1851 », L'Avenir de Nice, no 107, (BNF32708424, lire en ligne)
↑Mathieu-Georges May, « L'histoire du chemin de fer de Paris à Marseille », Revue de géographie alpine, vol. 19, no 2, (lire en ligne)
↑Paul Gonnet, La vie quotidienne des hivernants à la veille de la guerre de 1914 (Chronique revisitée), Nice, coll. « Archives Départementales des Alpes-Maritimes », (lire en ligne [PDF])