Trois ans plus tard, en 1886 il est envoyé enseigner les sciences au collège Saint-Xavier de Bombay(en). Il est bientôt nommé supérieur de la mission (en 1888). Son mandat terminé il est aumônier militaire et curé à Karachi (1894-1897) puis recteur à Saint-Xavier (Bombay) et supérieur des jésuites de Poona (1903-1905).
Jürgens est particulièrement attentif au développement du travail missionnaire au Gujarat, y envoyant davantage de prêtres et y établissant de nouveaux centres, chapelles et écoles, entre autres à Nadiad (1911) et Amod(en) (1912).
A Bombay les églises du 'Padroado' sont réparées et de nouvelles chapelles sont ouvertes à Colaba (1904) et Sonapur (1906). L’église Saint Ignace (au 'Jacob’s circle') avec presbytère et école sont construits en 1913. Dans le domaine éducatif Jurgens veille au développement du collège Saint-Xavier(en), rouvre l’école ‘Antonio de Souza’ du 'Padroado' (1907) et confie plusieurs institutions (écoles, orphelinats) à des religieuses pour permettre aux prêtres un travail missionnaire, entre autres au Gujarat. Il donne son soutien à la presse catholique, particulièrement à l’hebdomadaire ‘The Examiner’ dirigé depuis 1903 par le père jésuite Ernest Hull qui deviendra la plus influente revue catholique de l’Inde.
La guerre mondiale éclate en 1914. Les activités apostoliques et missionnaires s’en ressentent et ralentissent, en particulier parce que tous les prêtres d’origine allemande sont internés en camp de détention sévère, à l’exception des deux évêques et de quelques autres, trop âgés. Le , 60 prêtres allemands de Bombay et Poona sont déportés et quittent Bombay. Le coup est dur pour l’archevêque qui, très ému, assiste à leur départ sur le bateau ‘Golconda’. Psychologiquement il ne s’en remet pas. Sa santé se détériore rapidement. Il meurt le .
Écrits
Die `Urlinge' des organische Lebens, dans Stimmen aus Maria Laach, vol.22 (1882), pp.282-301.
Joseph Velinkar: German Jesuits on the West coast of India, Pune, 2004, 100p.
Bibliographie
Alfons Väth: Die deutschen Jesuiten in Indien, Pustet-Verlag, 1920, 166p.
Notes et références
↑Ce que l’on appelait 'darwinisme' à l’époque concerne strictement les théories de Darwin sur l’origine de l’homme et l’évolution des espèces. Le darwinisme social en est un développement ultérieur.