Henri Jacoubet est un romaniste et un universitaire français né le à Toulouse et mort le à Grenoble. Professeur de littérature française à la Faculté des lettres de Grenoble, il est surtout connu aujourd'hui pour son rôle pionnier dans l'étude du style troubadour.
Il soutient en 1923 à la Sorbonne une thèse de doctorat ès lettres portant sur le comte de Tressan et les origines du genre troubadour (thèse principale), ainsi qu'une thèse complémentaire consacrée à l'édition critique des Trois Centuries de Jean de Boyssoné, juriste et homme de lettres humaniste du XVIe siècle[2].
D'abord professeur de première supérieure au Lycée de Toulouse (lycée Fermat), il devient par la suite professeur de littérature française à la Faculté des lettres de Grenoble[1].
Le , il est élu membre de l'Académie delphinale[5] et en devient président pour l'année 1936.
Son fils, André Jacoubet, officier de marine et pilote de l'aéronavale, est abattu aux commandes de son appareil par une patrouille de quatre avions allemands à 150 mètres du village de Lécaude, le [10].
Publications
Le Comte de Tressan et les origines du genre troubadour, Paris, Presses universitaires de France, 1923 [lire en ligne]
Les Trois Centuries de Maistre Jehan de Boysonné, docteur régent à Tholoze; édition critique publiée avec une introduction historique et littéraire, Toulouse, Privat, 1923.
Le Genre troubadour et les origines françaises du romantisme, Paris, Les Belles Lettres, 1929 [lire en ligne]
↑Jean-William Dereymez, « L'Université de Grenoble entre pétainisme et Résistance », dans André Gueslin, éd., Les Facs sous Vichy: étudiants, universitaires et universités de France pendant la Seconde Guerre mondiale, Clermont-Ferrand, Institut d'études du Massif central, (ISBN2-87741-068-4), p. 129
↑Louis Delaruelle, « Autres collaborateurs des Annales disparus », Annales du Midi, vol. 56, no 221, , p. 114–115 (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Ignatius W. Brock, « Caen, Rennes, Dijon, Grenoble », The French Review, vol. 19, no 2, , p. 107, note 6 (ISSN0016-111X, JSTOR381174) : "Professor Jacoubet, who was very ill, died in the excitement attending the dynamiting of the Bonne barrack".
↑ a et b« Henri Jacoubet », sur Académie française (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie complémentaire
Armand Caraccio, « Henri Jacoubet : 1877-1943 », Annales de l'Université de Grenoble, section Lettres-Droit, vol. 20, , p. 1-7 (lire en ligne).
Lucien Dumas, « Le Professeur Henri Jacoubet (1877-1943) : discours de réception à l'Académie delphinale », Bulletin de l'Académie delphinale, 6e série, vol. XVIII, XIX, XX, 1947, 1948, 1949, p. 70-94.
Lucien Dumas, « Bibliographie d’Henri Jacoubet », Bulletin de l'Académie delphinale, 6e série, vol. XVIII, XIX, XX, 1947, 1948, 1949, p. 95-97.
Victor Del Litto, « In memoriam: les travaux stendhaliens de Henri Jacoubet », Annales de l'Université de Grenoble, section Lettres-Droit, vol. 20, , p. 7-14 (lire en ligne).
Fernand Rude, « Une revue clandestine née dans la région Rhône-Alpes : La France intérieure », Annales de l'Université de Grenoble, section Lettres-Droit, vol. 22, , p. 51-96 (lire en ligne) (p. 66-67 pour l'implication de Jacoubet)