Lécussan, accompagné d'autres miliciens, dont Gonnet, et de Moritz, conduira alors le couple à Neyron, dans l'Ain, où Victor et Hélène Basch seront abattus[2] de plusieurs coups de feu, le soir même. Lécussan reconnaîtra avoir abattu[3] lui-même Victor Basch, Gonnet se chargeant d'assassiner Hélène Basch de deux balles de pistolet[3].
Sur le corps de Victor Basch, sera retrouvé un écriteau laissé par les miliciens sur lequel était inscrit :
« Terreur contre terreur. le juif paie toujours. Ce Juif paye de sa vie l'assassinat d'un National. À bas De Gaulle-Giraud. Vive la France. »
— Comité national anti-terroriste, région lyonnaise[4]
Il est partie prenante de l'exécution des sept Juifs au cimetière de Rillieux, décidée par son chef, Paul Touvier.
Fuite, arrestation et procès
Fin , Gonnet, comme Touvier, est caché par l'abbé Stéphane Vautherin[5], au moins jusqu'au [5], date à laquelle des résistants se présentent au domicile de l'abbé Vautherin, mais n'y trouvent pas Touvier.
Entre le et le , Gonnet est arrêté puis interrogé dès le [6]. À la suite de ces interrogatoires, Henri Gonnet a été jugé[6], sans que l'on connaisse la date du procès[Note 1] ; il sera condamné à mort et fusillé[7].
↑PV 18 du de la brigade de gendarmerie de Sathonay inLe Livre noir des crimes nazis dans l'Ain pendant l'Occupation, Édition du Bastion, , 132 p. (ASIN2745503030, présentation en ligne), p. 71.
↑ a et bAlain Pelosato et Marie-Hélène Cayre, Voies de la déportation : témoignages sur les crimes contre l'humanité, 1939-1945, Éditions Naturellement, 209 p. (ISBN978-2-910370-30-5 et 2-910370-30-5, lire en ligne), p. 31.
↑ a et bFrançois Bédarida, Touvier, Vichy et le crime contre l'humanité : le dossier de l'accusation, Seuil, 375 p. (ISBN978-2-910370-30-5 et 2-910370-30-5, lire en ligne), p. 15-16 (notes de bas de page).