Exposant régulièrement aux salons triennaux belges, aux expositions en France et aux Pays-Bas, de même qu'à Londres (1872) et à l'Exposition universelle de 1873 à Vienne, il obtient plusieurs médailles récompensant son travail.
Plusieurs de ses œuvres sont conservées dans les musées nationaux belges.
Biographie
Famille
Henri (Henri Jacques) Bource, né à Anvers le , est le fils de Charles Hippolyte Bource (1785-1874), tailleur d'habits, natif de Mons et d'Anne Madeleine Benoist (1790-1856), native de Zierikzee, Pays-Bas[1]. Il se marie en premières noces à Anvers, le avec Leonia Steenlet (1835-1864)[2], puis, devenu veuf un an après son mariage, il épouse à Anvers le Emilie Retsin (1840-1870), qui meurt moins de deux ans après leurs noces[3].
Henri Bource participe régulièrement aux salons triennaux belges et aux expositions des maîtres vivants aux Pays-Bas. Au Salon d'Anvers de 1849, il expose un Portrait[6], puis, il envoie Retour des vendanges au Salon de Bruxelles de 1851[7]. Il voyage régulièrement en Europe et visite la Suisse, la Norvège, l'Écosse, l'Italie et l'Allemagne, où il peint des paysages. À partir des années 1870, il séjourne fréquemment à La Haye et représente la vie des pêcheurs locaux de Schéveningue, sous l'influence des peintres de l'école de La Haye[5].
Le , Henri Bource, qui n'expose plus depuis quelques années, meurt, à l'âge de 72 ans, chez lui, où il vivait depuis 1858, rue Montebello no 31 à Anvers[8],[9].
Œuvre
Caractéristiques
Le champ pictural d'Henri Bource couvre initialement la peinture d'histoire, les sujets religieux et les portraits, avant de se consacrer aux scènes de genre, aux marines, et à l'univers des pêcheurs. Il réussit à devenir un paysagiste de talent, possédant davantage l'instinct du plein air que celui de la lumière concentrée. S'il possède moins que d'autres les ficelles du métier, il a davantage le sentiment de la nature et la justesse de l'interprétation[5],[8],[10].
La nécrologie que publie L'Indépendance belge souligne la variété de ses points de vue et la souplesse de ses facultés d'accommodation dans ses œuvres. Le Naufrage, un drame, est traité en tableau de genre avec une préoccupation d'antithèse sentimentale entre la désolation d'une famille apprenant la mort de son chef et l'indifférence rieuse et inconsciente de l'enfant, mais aussi avec un souci du caractère expressif admirablement marqué dans l'attitude et la physionomie du matelot qui apporte la triste nouvelle. Au bord de la mer représente des paysannes de nos côtes se promenant sur la plage dans une lumière marine, une atmosphère de fraîcheur ensoleillée, est un ensemble de vérité locale digne d'un grand paysagiste, un souvenir de Norvège, où Henri Bource s'est jadis rendu. L'artiste peut être classé parmi les sincères et les curieux, qui sans s'enfermer dans une spécialité de vogue, ont soif de renouvellement incessant[8].
Salon d'Anvers de 1855 : Un jeune patineur, victime de son imprudence, est rapporté noyé à la maison de ses parents, Une soirée de famille dans un parc, un soir d'été et Portrait de Mr…[13].
Salon de Bruxelles de 1857 : Le Printemps, allégorie des quatre âges de la vie (pastel), L'Automne, allégorie des quatre âges de la vie (pastel), Les Adieux de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France et Une victime de la glace[14].
Salon d'Anvers de 1858 : Dévouement des pilotes d'Anvers et Portrait de Mr J.L. de Paris[15].
Salon d'Anvers de 1861 : La Femme inquiète, Le Départ pour la grande pêche et Le Retour des pêcheurs, côte de Hollande[17].
Salon de Gand (XXV) de 1862 : La Femme inquiète et Un Pifferare[18].
Salon de Bruxelles de 1863 : Une soirée d'été, bord de la mer, Hollande, La Veuve du pêcheur, Visite à la voisine et Portrait d'enfant, médaille d'or[19].
Salon d'Anvers de 1864 : Soirée d'été au bord de la mer, côte de Hollande, Le Petit frère et Bonsoir, maman[20].
Salon de Paris de 1868 : L’ennemi tué : camp aux environs de Karasjock (Laponie norvégienne) et Lapons gardant leurs troupeaux de rennes ; saison d'été aux environs de Fromsô (Norwége)[40].
↑ a et bLucien Hochsteyn, L'ordre de Léopold : Liste de tous les dignitaires depuis la fondation de l'ordre jusqu'au 31 décembre 1886, Bruxelles, Lucien Hochsteyn, , 221 p. (lire en ligne), p. 54.