L'abondante correspondance laissée[2] montre qu'Henri-Louis Duclos est entré très jeune dans la vie ecclésiastique. Après avoir réussi à se faire relever de ses fonctions de professeur à Pamiers par son évêque, il sera responsable de la paroisse Saint-Eugène à Paris dès 1840.
Doué d'une plume habile et avide d'histoire, il accumule une vaste documentation et recense les sources qui lui permettront notamment de rédiger ses deux volumineux ouvrages majeurs sur l'abbaye de Royaumont, au nord de Paris et l'histoire de son département natal : l'Ariège.
De l'homme lettré qu'il fut reste son importante bibliothèque, qui constitue le « fonds » dit « de l'abbé Duclos », offert à la ville de Saint-Girons[5] en échange d'une concession à perpétuité dans le cimetière communal[3]. De cette transaction subsistent quelques extraits de séances du conseil municipal entre le et le [6].
Voisin du peintre Camille Corot en 1871[7], il avait aussi réuni des toiles de maîtres dont certaines offertes avec la bibliothèque ont rapidement disparu (une visitation à Sainte-Élisabeth de Murillo, une jeune mère par Mignard[Lequel ?]…) à l'exception de son portrait réalisé par Henri-Guillaume Schlesinger en 1883, lequel est toujours visible en mairie de Saint-Girons[3].
Une rue de Saint-Girons a été nommée en son hommage[8].
Publications
Auteur de 25 documents identifiés à la Bibliothèque nationale de France[9], essentiellement axés sur la morale chrétienne, quelques œuvres majeures ont été remarquées[10] :
Histoire de Royaumont : Sa fondation par Saint-Louis et son influence sur la France, t. 1, Paris, Ch. Douniol libraire-éditeur, (lire en ligne), t. 2 (lire en ligne), ouvrage de référence sur l'histoire de l'abbaye de Royaumont; rééditions.
Histoire des Ariégeois (comté de Foix et vicomté de Couserans, etc.) : de l'esprit et de la force intellectuelle et morale dans l'Ariège et les Pyrénées centrales, Paris, Perrin et Cie libraires-éditeurs, (lire en ligne), en sept volumes, publiée entre 1881 et 1887, rééditions, est utilisée par les historiographes travaillant sur l'Ariège : un « ouvrage un peu confus et mélangé, où il avait consigné le résultat d'innombrables lectureset qui, à condition d'être contrôlé pourra rendre des services » selon la note nécrologique quelque peu acerbe parue dans le bulletin Annales du Midi en 1901[11].
Madame de La Vallière et Marie-Thérèse d'Autriche, femme de Louis XIV; avec pièces et documents inédits, t. 1, Paris, Librairie académique Didier et Cie librairies-éditeurs, (lire en ligne), t. 2 (lire en ligne)
« Voyage à travers les malentendus et la plaisanterie de l'existence humaine » 1877, en 2 volumes, éditions Didier et Cie, réédité. [lire en ligne].
↑Abbé Henri-Louis Duclos, Éloge funèbre de M. Châteaubriand qui devait être prononcé à l'église des Missions étrangères, Librairie d'Adrien Le Clère et Cie, , 48 p. (lire en ligne), p. 17.