Il est connu sous le titre de prince de Guéméné toute sa vie durant, bien qu'il ait reçu de son père le duché de Montbazon en 1788[1]. On l'appelle aussi le prince de Rohan-Guéméné.
Le prince se signale, ainsi que son épouse, gouvernante des enfants royaux, par l'éclat des fêtes qu'il donne, la somptuosité de sa maison et par de folles prodigalités.
Ses hommes d'affaires multiplient les emprunts auprès du public contre des promesses de rentes. En 1783, ils sont en cessation de paiement et font une banqueroute retentissante, dont le montant s'élève à 33 millions de livres, et dont la liquidation ne s'achève qu'en 1792.
Cette banqueroute occasionne la disgrâce du prince et oblige la princesse à se démettre de ses fonctions, pour quitter la Cour. Elle meurt à Paris le .
A la Révolution
La Révolution marque une rupture dans l'histoire de la Maison de Rohan. Alors que son épouse reste en France, Henri Louis Marie de Rohan émigre en Suisse, puis en Allemagne, et en Autriche et sert dans l'armée autrichienne [2]. En 1808, il reçoit de l'empereur François Ier d'Autriche le titre de Prince [3]. Il meurt à Prague quelques mois plus tard.
A sa suite, une grande partie de sa descendance s'implante aussi dans l'empire d'Autriche et y fait souche jusqu'à aujourd'hui.
Charlotte-Victoire-Josèphe-Henriette de Rohan (1761-1771) ;
Charles-Alain-Gabriel de Rohan (1764-1836), duc de Montbazon, marié en 1781 avec Louise-Aglaé de Conflansd'Armentières (1763-1819), dont une fille unique, Berthe de Rohan (1782-1841), mariée en 1800 avec son oncle ci-après, Louis Victor Mériadec de Rohan (1766-1846), sans postérité ;
Marie-Louise-Joséphine de Rohan (1765-1839) (cf. Wikidata), mariée en 1780 avec Charles-Louis-Gaspard de Rohan-Rochefort, prince de Montauban, son cousin (1765-1843 ; fils de Charles-Jules, petit-fils de Charles et arrière-petit-fils de Charles III) : dont postérité subsistante en ligne masculine, non par leur fils aîné Camille-Philippe-Joseph-Idesbald de Rohan-Rochefort (1800-1892 ; prince de Guéméné et duc de Montbazon en 1846, sans postérité), mais par leur fils cadet Benjamin de Rohan-Rochefort (1804-1846), lui-même père d'Arthur de Rohan-Rochefort (1826-1885), père à son tour d'Alain de Rohan (1853-1914) qui succéda en 1892 à son grand-oncle Camille comme prince de Guémené et duc de Montbazon ;
↑Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne (1519-1790), Paris, Maisoneuve et Larose, 1996, p. 771.
↑Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Rohan, Lyon, l'auteur, , 256 p., p. 75-76
↑L'Ordre de la Noblesse, volume septième, Paris, Ordo Nobilitatis, Jean de Bonnot, , CCXXXVI+1141, p. 879
↑Archives de Paris n°6 AZ 662: Contrat de mariage de Henri Louis Marie deRohan, prince de Guéméné, et de Armande Victoire Josèphe de Rohan-Soubise. 13 janvier 1761
Pour approfondir
Bibliographie
Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Rohan, 1998, Lyon, l'auteur, 256 p. p. 78, 96, 97, 99 à 101 ;
Christophe Levantal, Ducs et pairs et Duchés-pairies laïques à l'époque moderne (1519-1790), 1996, Paris, Maisonneuve & Larose, 1218 p., p. 771-772.