Henri-Joseph Blanquart de Bailleul[1],[2] né à Calais le , mort à Versailles le issu d'une famille de magistrats, est un homme politique de la période fin du XVIIIe siècle-début du XIXe siècle.
En 1792, incarcéré à cause de son attachement à l'ancien ordre de choses, il ne sortit de prison qu'au 24thermidoran VI (). Il fut bientôt appelé aux fonctions de maire de la commune de Calais, poste difficile alors à cause de l'émigration et de la rigueur des temps. La ville de Calais lui dut d'échapper à la famine, et il contribua avec quelques autres magistrats courageux à sauver de l'échafaud d'illustres naufragés, au nombre desquels se trouvait le duc de Choiseul, mort chevalier d'honneur de la reine Amélie.
Fin 1803, nommé membre du corps législatif par l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer, Blanquart reçut la continuation de son mandat en 1806. Sur la présentation de l'assemblée, l'empereur le nomma questeur en 1807 et en 1809. Lorsqu'il alla, le jour de sa première nomination, remercier Napoléon, celui-ci lui dit : « J'ai voulu donner cette preuve d'estime au maire de Calais pour sa conduite dans l'affaire des naufragés[3] »,[4].
En 1811, il fit partie de la commission des finances.
Oubliant ce qu'il devait à Napoléon qui l'avait créé baron, il signa, le premier, l'acte d'adhésion à sa déchéance et, le , il accepta l'acte qui replaçait les Bourbon sur le trône.
Blanquart de Bailleul présida la députation qui fut chargée d'aller au-devant de Louis XVIII à Calais.
Le , Louis XVIII, porté par les Coalisés, débarque à Calais et le roi, peu de jours après, le nomma membre de la commission à laquelle fut confiée la rédaction de la Charte constitutionnelle restaurant la monarchie; Louis XVIII devient roi de France.
Durant les Cent-Jours, Blanquart de Bailleul ne parut point sur la scène politique. Élu député après le second retour des Bourbon, il siégea au centre-droit.
↑Galerie Douaisienne ou Biographie de la Ville de Douai par H. Duthillœul - imprimé par Adam Aubers à Douai en 1884, p. 29, En ligne.
↑Galerie historique des contemporains ou nouvelle Biographie, tome second, p. 187, par Rabaut Saint-Étienne et Lacretelle, imprimé par Auguste Wahlen à Bruxelles-1818 En ligne.
Le portefeuille d'un nonagénaire, p. 87 et s., témoignage de son fils Étienne Louis (1790-1883), intendant militaire, commandeur de la Légion d'honneur.