Aîné d'une famille de quatre enfants originaire de Walchwil, Hans Hürlimann naît le 6 avril 1918. Son père était forgeron et serrurier[1].
Après sa maturité latin-grec en 1939 à Einsiedeln[1], il étudie le droit aux universités de Fribourg et de Berne. Il est licencié et docteur en droit de l'Université de Fribourg (1942-1943), puis obtient le brevet d'avocat zougois en 1946. Il est nommé conseiller juridique de la ville de Zoug en 1946, puis greffier municipal en 1949, fonction qu'il occupe jusqu'en 1954[2], après quoi il exerce à temps partiel son métier d'avocat[1].
Colonel à l'armée, il épouse Marie-Theres Duft en 1947, avec laquelle il a trois enfants, dont l'écrivain Thomas Hürlimann[1].
Parcours politique
Il siège au Grand Conseil zougois de 1947 à 1954 et préside la section cantonale du parti catholique conservateur de 1952 à 1954[2].
Il est élu au Conseil d'État en 1954, d'abord à la tête du département de justice et police puis, de 1962 à 1973, de celui de l'instruction publique, des cultes et des affaires militaires. Il préside le gouvernement en 1965 et 1966[2].
Déjà cité en 1971 pour succéder à Ludwig von Moos, Hans Hürlimann est élu au Conseil fédéral (85e conseiller fédéral de l'histoire[réf. nécessaire]) le avec 132 voix au premier tour contre 84 voix au candidat officiel de son parti, le Tessinois Enrico Franzoni[1]. Il se voit confier la direction du Département de l'intérieur, qu'il exerce du au .
Le , après avoir perdu son fils cadet d'un cancer deux ans plus tôt, il annonce sa démission pour la fin de l'année[1].
Vie après le Conseil fédéral
Après sa retraite, il donne pendant cinq ans des cours à la Faculté de droit de l'Université de Fribourg. Il exerce par ailleurs plusieurs mandats dans des institutions culturelles ou caritatives, notamment au comité directeur de la Croix-Rouge suisse.
Il meurt le à Zoug, pratiquement aveugle, après une grave maladie[1].