HMS Clyde (N12)

HMS Clyde
illustration de HMS Clyde (N12)
Le HMS Clyde
Type Sous-marin
Classe River
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Vickers-Armstrongs
Chantier naval Barrow-in-Furness Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Lancement
Statut Vendu le
Équipage
Équipage 61
Caractéristiques techniques
Longueur 105,10 m
Maître-bau 8,58 m
Tirant d'eau 4,80 m
Déplacement 2 165 tonnes en surface
2 680 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs Diesel
2 moteurs électriques
Puissance 10 000 ch en surface aux Diesel
2 500 ch en plongée aux électriques
Vitesse 22 nœuds (41 km/h) en surface
10 nœuds (19 km/h) en plongée
Profondeur 95 m
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) (12 torpilles)
1 canon de pont de 4 pouces (101 mm)
2 mitrailleuses AA de 12,7 mm Lewis
Électronique sonar
Rayon d'action 6 260 milles marins (11 594 km) à 12,4 nœuds en surface)
115 milles marins (213 km) à 4 nœuds en plongée
202 tonnes de carburant
Carrière
Indicatif N12

Le HMS Clyde[Note 1] (pennant number : N12) est un sous-marin britannique de classe River. Il fut construit pour la Royal Navy par Vickers-Armstrongs à Barrow-in-Furness et lancé le . La construction a été achevée le [1].

Conception

La classe River était la dernière tentative de l’Amirauté de produire des « sous-marins de la flotte », des sous-marins assez rapides pour opérer dans le cadre d’une flotte, ce qui signifiait à l’époque être capable de naviguer autour de 20 nœuds (37 km/h) en surface. Les tentatives précédentes avaient été les sous-marins à vapeur de classe K et les grands sous-marins de classe M aux canons de 12 pouces (305 mm). La classe M était des coques de classe K re-motorisées avec des moteurs Diesel et modifiés pour embarquer un unique canon naval de 12 pouces (305 mm) directement en avant du kiosque.

Les plans ont été élaborés à la fin des années 1920 et trois navires ont été construits par Vickers à Barrow-in-Furness : le HMS Thames en 1932, et les HMS Severn et HMS Clyde en 1935. Les deux derniers étaient un peu plus grands que le Thames. Initialement, 20 unités étaient prévues, mais des changements de stratégie et des considérations de coût ont limité la classe à seulement trois bâtiments.

La conception sacrifiait la profondeur de plongée pour réduire le poids et augmenter la vitesse. Les navires avaient une profondeur de plongée de sécurité d’environ 300 pieds (90 m), très inférieure à celle de la classe Odin précédente qui atteignait 500 pieds (150 m). Ils étaient propulsés par deux moteurs diesel délivrant 8 000 ch (6 000 kW). Deux moteurs Ricardo entraînaient des générateurs qui suralimentaient les diesels jusqu’à 10 000 ch (7 500 kW). Cela leur donnait une vitesse en surface de 22 nœuds (41 km/h).

Engagements

Le HMS Clyde fut mis en service en 1935 et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale l’a trouvé dans la mer Méditerranée avec la 1ère flottille de sous-marins stationnée à Malte[1].

En , il a été transféré en Afrique de l'Ouest, stationné à Freetown, pour servir d’escorte aux convois, les prémunissant contre les raiders de surface. En , il retourne dans les eaux territoriales et est employé à des patrouilles d’interception en mer du Nord. Cela impliquait la recherche de sous-marins, de raiders de surface et de forceurs de blocus, et il a été actif à ce titre pendant la campagne de Norvège[1].

Le , alors qu’il patrouillait en surface dans les eaux scandinaves, le HMS Clyde rencontra le croiseur auxiliaire allemand Widder, ce qui entraîna un échange de tirs qui dura plus d’une heure, sans aucun coup au but pour les deux côtés. Après l’engagement, le Widder se réfugie à Sandsfjord, en Norvège[2]. En juin de la même année, le HMS Clyde torpille le cuirassé allemand Gneisenau, le frappant à la proue et le forçant à retourner à Trondheim pour des réparations.

En juillet, il coula le bateau de pêche norvégien SF 52 et attaqua plus tard par erreur le sous-marin de classe T HMS Truant, mais sans le toucher.

Par la suite, le HMS Clyde a assuré le même rôle dans le golfe de Gascogne, jusqu’en , date à laquelle il a été réaffecté à Gibraltar avec la 8e flottille de sous-marins. Au cours de cette période, il effectue plusieurs patrouilles en Méditerranée occidentale, et il navigue également avec le convoi HG 70 comme escorte océanique[1]. trouve le HMS Clyde opérant en Méditerranée, où il a coulé les navires marchands italiens San Marco et Sturla, et plus tard le patrouilleur auxiliaire italien V 125 / Giovanni Bottigliere. L’un des compartiments de batteries du sous-marin a été converti en soute et il a effectué neuf voyages pour transporter des fournitures à Malte[3]. En , il a attaqué sans succès trois sous-marins allemands (les U-67, U-68 et U-111) lors d’une action dans la baie de Tarrafal, aux îles du Cap-Vert[1]. Lorsqu’il a plongé, il est accidentellement entré en collision avec l’U-111, laissant ce navire gravement endommagé et obligé de retourner à sa base[4].

En 1942, le HMS Clyde poursuit ses opérations en Méditerranée, effectuant une série de missions de réapprovisionnement à Malte. En février, il tire deux torpilles sur le HMS Regent. Les deux ont manqué leur cible. Le HMS Regent était en route pour Ponta Delgada aux Açores afin d’y subir des réparations pour les dommages qui lui avaient été causés par une tempête[5]. En , le HMS Clyde est retourné au Royaume-Uni pour un carénage complet, qui l’a éloigné des combats pendant la majeure partie de l’année. Après des essais et un entraînement, le HMS Clyde a été affecté en à la Eastern Fleet, rejoignant la 2e flottille de sous-marins à Trincomalee en . Là, il a participé à des opérations de patrouille et avec la flotte, effectuant plusieurs missions secrètes de débarquement d’agents du Special Operations Executive, notamment l’« Opération Hatch » aux îles Andaman[1].

En , il a enregistré une autre série de victoires contre les Japonais, coulant deux voiliers et le chasseur de sous-marins auxiliaire Kiku Maru[6]. En , après avoir effectué 36 patrouilles opérationnelles, le HMS Clyde a été déplacé à Mombasa pour des réparations. Celles-ci ont continué jusqu’en et la fin des hostilités avec le Japon, quand il a été transféré en réserve, libérant son équipage à Durban.

Ayant survécu à la Seconde Guerre mondiale, le HMS Clyde est vendu pour démolition le à Joubert, de Durban[1].

Notes et références

Notes

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références

  1. a b c d e f et g GB Mason, HMS Clyde at naval-history.net
  2. Hilfskreuzer Widder
  3. Spooner, pp. 201–04
  4. Obituary, Capt. Hedley Kett, RN. Daily Telegraph 25 July 2014.
  5. Kemp (1993), p. 130
  6. (en) Guðmundur Helgason Helgason, « HMS Clyde (N 12) », uboat.net (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Joseph Caruana, « Emergency Victualling of Malta During WWII », Warship International, vol. LXIX, no 4,‎ , p. 357–364 (ISSN 0043-0374).
  • (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy (Rev. ed.), London, Chatham Publishing, (ISBN 978-1-86176-281-8).
  • Kemp, Paul (1993) Friend or Foe: Friendly Fire at Sea 1939-1945. (Pen and Sword). (ISBN 978-0850523850).
  • (en) Tony Spooner, Supreme Gallantry: Malta's Role in the Allied Victory 1939-1945, London, John Murray, (ISBN 0-7195-5706-2).

Liens internes

Liens externes

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