Guillaume de Volpiano ou encore Guillaume de Dijon ou encore Guillaume de Cluny (Willelmus en latin[1]), Guglielmo da Volpiano en italien (962 † ), est un religieux et réformateur liturgiquepiémontais.
Oblat de Lucedio, il devient ensuite diacre. Il suit des cours de grammaire à Pavie. Guillaume devient moine dans l'ordre de Cluny à l'âge de 25 ans[6], quand Mayeul de Cluny rentre en 987, en Bourgogne, il est accompagné de Guillaume[7]. Il est ensuite chargé du prieuré Saint-Saturnin de Pont-Saint-Esprit[1].
Le , il arrive à l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon. Le , il devient prêtre et abbé de Saint-Bénigne[1]. En cette même année 990, Foucher prieur du prieuré Saint-Léger près de Pontarlier porte plainte contre lui et son abbaye Saint-Bénigne de Dijon au sujet du bois de Haute-Serve à Cessey-sur-Tille devant Henri le Grand, duc de Bourgogne, avoué de Saint-Léger, Otte-Guillaume de Bourgogne, comte de Mâcon et de Bourgogne, avoué de Saint-Bénigne, et Brunon de Roucy, évêque de Langres. Les parties sont invitées à procéder à la vue du bois, en présence du comte Richard de cives de Dijon, et de plusieurs nobles, chargés de trancher le débat. Ceux-ci prescrivent un combat singulier. Au jour fixé, il est seul à comparaître, son adversaire se déroba[8].
Le , le pape Benoît VIII accorde le privilège d'exemption à l'abbaye de Fécamp[1]. En 1025, le duc Richard le fait abbé de Bernay, qu'il rattache à Fécamp[10]. Selon Joseph Decaëns, Guillaume aurait lancé la construction de l'abbatiale[10].
Il résigne en 1028 de l'abbatiat de Fécamp et nomme son successeur Jean d’Allie. Il meurt à Fécamp le et est inhumé devant l'autel Saint-Taurin ou au milieu de l'église[1]. Son œuvre de réformateur est immense ; à son décès ce ne sont pas moins d'une quarantaine d'abbayes, en Bourgogne, Lorraine et Normandie qu'il a réformées.
Iconographie
Sculpture de l'abbé Volpiano représenté en pied sur l'ambon de la basilique San Giulio (XIIe siècle) sur l'île d'Orta, Italie[11]
↑Marcel Pacaut, Les ordres religieux au Moyen Âge, Nathan, 1970, p. 74.
↑Claude Gauvard, Alain de Libera et Michel Zink (dir.), Dictionnaire du Moyen Âge, Paris, Presses Universitaires de France, 2002, p. 643
↑Monique Jannet-Vallat, conservatrice du musée archéologique de Dijon, L'ancienne abbaye Saint-Bénigne dans Archéologia no 316, octobre 1995, p. 39 article: Guillaume de Volpiano, un moine italien à Dijon dans
↑Véronique Gazot, « Guillaume de Volpiano », Histoire antique & médiévale, no HS n°28,
↑Chevrier et Chaume, Chartes et documents de Saint-Bénigne de Dijon, no 215, p. 17 (990-1002) cité par Yvonne Bonger, Recherches sur les cours laïques du XIe au XIIIe siècle, éd.Harmattan, 2012, p. 71-72, 318.p.
↑Madame Chiovenda pense que ce personnage représente l'abbé. Cité par Monique Jannet-Vallat, Abbaye Saint-Bénigne de Dijon',' dans Archéologia no 316, octobre 1995, p. 39.
Véronique Gazeau, Guillaume de Volpiano en Normandie : état des questions, dans Tabularia. Sources écrites des mondes normands médiévaux, 2002 (lire en ligne)
Pierre Bouet, Les Italiens en Normandie au XIe siècle, dans Annales de Normandie Actes du colloque de Cerisy-la-Salle (8-), 2000, no 29, p. 27-44(lire en ligne)
Maylis Baylé, L'influence des Italiens sur l'art roman de Normandie : légende ou réalité, dans Annales de Normandie Actes du colloque de Cerisy-la-Salle (8-), 2000, no 29, p. 45-64(lire en ligne)