Guigues VIII de la Tour-du-Pin (né en 1309 - mort au siège du château de La Perrière (Saint-Julien-de-Raz) le 28 juillet 1333) fut dauphin de Viennois, comte de Vienne et d'Albon, seigneur de la Tour sous le nom de Guigues VIII de Viennois de 1318 à 1333.
C'est un enfant de neuf ans quand son père meurt en 1319. La régence est alors assurée par son oncle Henri de la Tour du Pin[1],[2], et ce jusqu'en 1323. Chevalier et combattant, il remporte en 1325 à Varey une victoire éclatante contre les Savoyards alors qu'il n'est âgé que de seize ans et qu'il est encore sous la tutelle de son oncle. Les chroniques du temps nous disent que « l'ost de Savoye fut bellement desconfit ».
Philippe VI de Valois (roi de France de 1328 à 1350) lui confie le commandement du Septième Corps de bataille comprenant 12 bannières à la bataille de Cassel en 1328, où les tisserands flamands de Gand sont écrasés par la chevalerie française. Pour le récompenser de sa bravoure, le roi lui cède la Maison aux Piliers en place de Grève, à Paris.
De 1325, date de la bataille de Varey, à sa mort en 1333, Guigues sera en conflit quasi permanent dans la guerre qui l'oppose aux comtes de Savoie Édouard puis Aymon.
Le 4 juin 1329 il est cité comme dauphin, comte de Vienne et d'Albon, seigneur de la Tour[3].
Son ardeur au combat lui sera fatale lors du siège du château de La Perrière (anciennement Saint-Gelin-de-Ras), où il est mortellement blessé le 28 juillet 1333[4]. Le village est complétement rasé le jour suivant[5].
Dans les années 2010, un collectionneur britannique achète chez un antiquaire parisien une bague en or, portant un camé représentant un dauphin. L'inscription est : « GUIGO DALPHINUS VIENNENSIS ET ALBONIS COMES ».
Le collectionneur pense qu'il s'agit de la bague du dauphin Guigues VIII. Il informe en 2016 de la découverte le musée de l'Ancien Évêché à Grenoble. Ce dernier organise du au l'exposition de cette bague du au , avec une animation festive comportant des démonstrations de combats armés chorégraphiés ou des ateliers de danse médiévale[6].
L'authenticité de cette bague a été débattue par les historiens sans qu'aucun consensus ne se dégage[7]. Elle est contestée par Roch de Coligny, expert[8].
↑Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. Tome 4,Fascicules 10-12, Valence, Impr. valentinoise, , 366 p. (lire en ligne)
↑Ulysse Chevalier (acte 24503), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. Tome 4,Fascicules 10-12, Valence, Impr. valentinoise, (lire en ligne), p. 9320
↑Jean-Loup Kastler, « La bague du Dauphin Guigues VIII (1309-1333). Un mystérieux joyau entre héraldique et mythologie », ThéoRèmes. Penser le religieux, (ISSN1664-0136, lire en ligne, consulté le )
Jean-Loup Kastler, « La bague du Dauphin Guigues VIII (1309-1333). Un mystérieux joyau entre héraldique et mythologie », ThéoRèmes. Penser le religieux, (ISSN1664-0136, lire en ligne, consulté le )