D'une superficie d'approximativement 400 hectares, le village est bordé par les localités d'Ere (ville de Tournai) au nord, Wez-Velvain au nord et à l'est, Howardries au sud, et Taintignies (commune de Rumes) à l'ouest, et se situe à une distance de 9 kilomètres au sud de Tournai.
Évolution démographique
Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Histoire
Autrefois, le village de Guignies n'était qu'un petit hameau relié à Velvain (maintenant hameau attaché à Wez-Velvain). Quelques bribes d'archives locales permettent néanmoins de retracer certains faits (pour la plupart anecdotiques) du village.
1107 : Le village est mentionné sous la forme GUINGINIOE. Le suffixe egnies, ignies, signifie "demeure", "propriété d'un tel". Guignies était donc une seigneurie appartenant à un certain Gui, ou Guonus, ou Guyon.
1108 : Dénomination sous la forme GUENCHEM dans une bulle du Pape Pascal II. Cette forme flamande en hem confirme l'étymologie ci-dessus, chem signifiant demeure.
1197 : Guegnies est cité dans un cartulaire de Namur.
1202 : Le seigneur de l'époque est cité dans une charte de l'Abbaye Saint-Martin : Egidium de Guegnies.
1209 : On cite le nom de Gilles, chevalier de Goegnies dans un acte ancien.
1288 : Evrard de Guignies, dit Ladessous,est renseigné comme ayant comparu à un acte de vente de terres entre le village de Nomain et le chapitre de la Cathédrale de Tournai.
1304 : Après le revers de l'armée de Philippe le Bel lors de la Bataille des éperons d'or, celui-ci revient à la charge en adoptant une tactique de harcèlement envers les milices flamandes. En , après avoir brûlé et pillé Saint-Amand, les armées de Gui de Dampierre, Comte de Flandre marchent vers Tournai et campent sur les hauteurs de Saint-Maur. Les troupes du Roi de France parviennent à s'emparer du convoi de chariots transportant les vivres et obligent les troupes flamandes à quitter leurs positions pour se retirer sur Courtrai. La nuit qui précède leur départ, ils pillent la région en représailles.
1398 : La seigneurie de Guignies appartient à Gérard de Berghe, membre de la famille des Ladessous.
1477 : Le château de Guignies, appartenant à la famille Ladessous, est incendié par les troupes bourguignonnes. Comme aucun passage important de ces troupes n'est signalé dans la région à cette époque, le fait ne peut être imputé qu'à des actes de brigandage ou de représailles.
1521 : Depuis le beffroi de Tournai, alors occupé par les troupes de François Ier on aperçoit l'armée de Charles-Quint qui prendra la ville, dans les plaines environnant Guignies, non sans avoir ravagé la région.
1600 : Le château appartient à Louis Hacquart, seigneur de Lezennes.
1603 : Le doyen de Tournai constate l'état de délabrement avancé de l'église de Velvain-Guignies.
1689 : Le château appartient au prince de Montmorency.
1709 : Lors de la Guerre de succession d'Espagne, Tournai, alors occupée par les troupes de Louis XIV, est reprise par le duc de Malborough (qui avait un quartier à Ere) et l'armée alliée. La région, déjà sujette aux gelées interminables, aux épidémies et à la disette souffre de la dévastation. Les registres paroissiaux de Guignies signalent 34 morts en 1709, pour 10 en 1708 et 4 en 1707.