Ce grenier ne doit pas être confondu avec un second grenier à sel qui n'avait qu'un rôle de stockage et non plus fiscal, qui fut établi vers 1820 sur les terrains de l'ancien jardin de l'Hôtel de Beaumarchais du nos 12 à 22 boulevard Beaumarchais et fut détruit en 1841 pour construire les immeubles entre ce boulevard et la rue Amelot[1].
La Ferme royale fait construire à cet emplacement un bâtiment constitué de trois entrepôts contigus[2],[6] où l'on stockait le sel arrivé par voie fluviale au port au Sel situé quai de la Saunerie :
le grenier de l'Abbaye, où l'on voyait les armoiries de l'abbaye de Joyenval ;
La façade principale se trouvait légèrement en retrait sur la rue Saint-Germain-l'Auxerrois[6]. Sous la cour constituée entre la façade et la rue, se trouvait une cave louait à des marchands de vin[6]. Une seconde entrée annexe se trouvait rue des Orfèvres.
Les entrepôts étaient surélevés par rapport à la rue[6].
Le bâtiment fut versé au domaine public en mai 1791[6]. Le grenier à Sel cessa de fonctionner à la Révolution Française. Le bâtiment est alors en mauvais état. En 1811, la façade sur la rue Saint-Germain-l'Auxerrois menace de s'effondrer et sa démolition est prévue, mais non réalisée[6]. Les bâtiments furent tout d'abord loués avant d'être finalement vendus en 1818[6]. Le bâtiment subi alors de profondes modifications. La toiture du grenier du Soleil est ainsi retiré et ce dernier est transformé en cour. Des bâtiments sont également construits dans la cour devant la façade principale[6]. Au début du XXe siècle, la Commission du Vieux Paris estime que « il ne subsiste de souvenir intéressant — en dehors de la masse du gros œuvre — que la partie supérieure de la façade portant le fronton et le soleil »[6]. Le bâtiment est démoli en 1909.
L'actuelle école maternelle Saint-Germain-l'Auxerrois est construite à son emplacement. Les éléments du fronton et notamment le soleil sont préservés et entreposés dans le square Georges-Cain à côté du musée Carnavalet[8].
↑« Plateforme de webmapping ALPAGE », sur Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE) (consulté le ).
↑Jean Lacroix de Marlès, Paris ancien et moderne, ou Histoire de France divisée en douze périodes, Paris, Parent-Desbarres, 1837-1838, tome 3, p. 82 [lire en ligne]
↑ abcdefghij et k« Rapport sur le Grenier à sel de Paris », Procès-verbaux de la commission municipale du Vieux Paris, , p. 157-162 (lire en ligne)