Le graphe d'amitié Fn peut être construit en joignant n copies du graphe cycleC3 avec un sommet commun[2].
Par construction, le graphe d'amitié Fn est isomorphe au graphe moulin Wd(3, n). C'est un graphe distance unitaire avec maille 3, diamètre 2 et rayon 1. Le graphe F2 est isomorphe au graphe papillon.
Théorème de l'amitié
Le théorème de l'amitié de Paul Erdős, Alfréd Rényi et Vera T. Sós de 1966[3] affirme que les graphes finis avec la propriété que deux sommets quelconques ont exactement un voisin en commun sont exactement les graphes d'amitié.
De manière informelle, le théorème dit que si, dans un groupe de personnes, chaque paire de personnes a exactement un ami en commun, alors il doit y avoir une personne qui est l'amie de toutes les autres.
Pour les graphes infinis, ce théorème n'est plus valable : il peut exister de nombreux graphes différents de même cardinalité et qui ont cette propriété[4].
Une preuve combinatoire du théorème d'amitié a été donnée par Mertzios et Unger[5]. Une autre preuve a été donnée par Craig Huneke[6]. Une preuve formalisée dans Metamath été donnée par Alexander van der Vekens en sur la liste de diffusion Metamath[7].
Le graphe d'amitié Fn est gracieux aux arêtes si et seulement si n est impair. Il est gracieux si et seulement si n ≡ 0 (mod 4) ou n ≡ 1 (mod 4)[8],[9].
Selon la théorie des graphes extrémaux, tout graphe qui a suffisamment d'arêtes (par rapport à son nombre de sommets) doit contenir un -éventail en sous-graphe. Plus précisément, c'est le cas d'un graphe à sommets si le nombre d'arêtes est
où si est impair, et si est pair. Ces bornes généralisent le théorème de Turán sur le nombre d'arêtes dans un graphe sans triangle, et ce sont les meilleures bornes possibles pour ce problème, en ce sens que pour tout nombre d'arêtes plus petit, il existe des graphes qui ne contiennent pas de -éventail[10].
↑George Mertzios et Walter Unger, « The friendship problem on graphs », Relations, Orders and Graphs: Interaction with Computer Science, (lire en ligne).
↑Craig Huneke, « The Friendship Theorem », The American Mathematical Monthly, vol. 109, no 2, , p. 192–194 (DOI10.2307/2695332, JSTOR2695332).
↑J.-C. Bermond, A. E. Brouwer et A. Germa, « Systèmes de triplets et différences associées », dans Problèmes Combinatoires et Théorie des Graphes (Univ. Orsay, 1976), CNRS, Paris, coll. « Colloq. Intern. du CNRS » (no 260), (MR539936), p. 35–38.
↑J.-C. Bermond, A. Kotzig et J. Turgeon, « On a combinatorial problem of antennas in radioastronomy », dans Combinatorics (Proc. Fifth Hungarian Colloq., Keszthely, 1976), Vol. I, North-Holland, Amsterdam-New York, coll. « Colloq. Math. Soc. János Bolyai » (no 18), (MR519261), p. 135–149.