La nom « grève féministe » plutôt que « grève des femmes » vise à inclure toutes les personnes qui soutiennent les revendications féministes, au-delà des seules femmes[1].
Le changement de nom, qui s'accompagne d'une critique du capitalisme[n 1],[2], ne fait pas l'unanimité, notamment auprès de femmes situées au centre ou à la droite de l'échiquier politique, qui dénoncent des revendications extrémistes[3],[n 2], mais aussi chez certaines figures historiques telles que Christiane Brunner, à l'origine de la Grève des femmes de 1991[n 3].
« 1. Les travailleurs, les employeurs et leurs organisations ont le droit de se syndiquer pour la défense de leurs intérêts, de créer des associations et d'y adhérer ou non.
2. Les conflits sont, autant que possible, réglés par la négociation ou la médiation.
3. La grève et le lock-out sont licites quand ils se rapportent aux relations de travail et sont conformes aux obligations de préserver la paix du travail ou de recourir à une conciliation.
4. La loi peut interdire le recours à la grève à certaines catégories de personnes. »
La question de la légitimité juridique de la grève féministe s'est plus fois posée, étant donnée qu'il s'y ajoute des revendications dépassant le cadre du droit du travail. Cependant, plusieurs employeurs acceptent la prise d'une demi-journée ou d'un jour de congé, à condition que l'entreprise ne soit pas perturbée et les heures rattrapées. Catherine Frammery, journaliste au Temps, résume que c'est « avant tout un grand coup de gueule festif, en toute « adelphité » (sentiment de camaraderie non genré, regroupant fraternité et sororité), pour se faire entendre »[8].
L'organisation de la grève féministe est très décentralisée, chaque collectif féministe s'organisant de son côté pour le . Diverses activités sont proposées, généralement dans une ambiance festive et politique.[réf. nécessaire]
Revendications
Sur son site officiel, la grève féministe revendique[9] :
une hausse des salaires et des rentes de vieillissement,
une meilleure conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle,
une meilleure reconnaissance des métiers du soin aux personnes
Notes et références
Notes
↑Le collectif qui organise la manifestation déclare vouloir « mettre au centre de nos préoccupations et de nos actions l’être humain, l’équilibre écologique et la vie en lieu et place de l’argent et du profit. »
↑Marianne Maret : « En 2019, j’étais descendue dans la rue, à Sion. Le changement de nom, de « grève des femmes » en « grève féministe », me gêne. Cet événement est trop militant, trop limitant aussi. »[3] Isabelle Chassot : « Les revendications vont trop loin ... Les partis de gauche ont provoqué la division chez les femmes » Elisabeth Schneider-Schneiter : « Cette grève est trop marquée à gauche » Andrea Gmür : « la grève de cette année ressemble à une manifestation d’Unia »[4] Christelle Luisier : « À titre personnel, j'ai choisi de vivre le féminisme au quotidien. Et je trouve dommage que le mouvement ne s'en tienne pas aux thématiques d'origine »[5].
↑« À l’époque, c’était pour toutes les femmes. Aussi pour celles qui n’avaient pas de conscience féministe »[6].
Références
↑Lea Hartmann, « Voici pourquoi les Suissesses descendront dans la rue ce mercredi », Blick, (lire en ligne)
↑Collectif d'initiatrices et militantes du mouvement pour la grève des femmes, « La grève de toutes les femmes ! », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑David Haeberli, « La grève féministe provoque de premiers échanges tendus entre élues bourgeoises et de gauche », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )