Au deuxième couplet, Lennon parle de ses relations avec le « Walrus » (le morse), chantant qu'ils « étaient aussi proches que cela était possible », avant de conclure quelques vers plus loin qu'en fait, il s'agissait de Paul McCartney (« the Walrus was Paul »). Cette partie de la chanson fait évidemment référence à une précédente chanson signée Lennon, I Am the Walrus, et il l'utilise ici pour « dire quelque chose de gentil à Paul », en raison des changements dans leurs relations à l'époque[1]. En effet, l'entente entre les deux meneurs du groupe n'avait plus rien à voir avec celle de leurs débuts. Par la suite, John Lennon est revenu sur ce passage[2] :
« J'ai jeté la ligne the Walrus was Paul juste pour embrouiller un peu plus tout le monde. Ça aurait pu être the fox terrier is Paul. Je veux dire, c'est juste un bout de poésie. Ça me faisait rire, parce qu'il y avait tellement eu d'absurdités au sujet de Pepper, passez-le à l'envers et tenez-vous sur la tête et tout ça. »
Néanmoins, dans sa chanson God lorsqu'il sera en solo, John reconnaîtra plus simplement :
I was the Walrus, but now I'm John.
Le terme « glass onion » est le nom anglais de la bouteille oignon qui possède une base à grand rayon qui servait dans les navires pour éviter qu'elle ne tombe lorsque la mer est agitée[3].
Enregistrement
Il s'agit de la première piste de l'« Album blanc » sur laquelle Ringo Starr joue de la batterie. Il avait quitté brièvement le groupe, si bien que c'est McCartney qui tint la batterie sur Back in the U.S.S.R. et Dear Prudence, les deux premiers titres de la face A de ce double album. La chanson est enregistrée du 11 au , puis le suivant[4].
Parution
La piste est placée à la troisième place de la face 1 sur le premier disque de l'« Album blanc ». On peut aussi entendre une maquette de cette chanson enregistrée à Kinfauns, le domaine de George Harrison à Esher, et une version alternative, complétée en l'absence du producteur George Martin, sur le disque compilation Anthology 3 sur laquelle on entend des effets sonores et, en boucle sur la finale, le commentateur de football de la BBC, Kenneth Wolstenholme, s'exclamer « It's a goal! » (« C'est un but ! »)[5]. La prise 10 est aussi entendue sur le disque trois de l'édition du cinquantième anniversaire de l'album et la maquette remixée en stéréo sur le disque Esher Demos, publiés le .
À l'occasion de cette réédition, on a choisi cette chanson pour en faire un clip promotionnel qui est mis en ligne sur Apple Music le [6]. Le poster de l'album originel, créé par Richard Hamilton et Paul McCartney, sert de toile de fond à ce montage de photos, d'animation et de séquences d'autres films promotionnels. Produit par Richard Barnett et Layla Atkinson de l'agence Trunk Animation de Londres, la réalisation du clip est l'œuvre du duo Alasdair+Jock. On peut y voir plusieurs références aux paroles de la chanson. On aperçoit le costume du morse, le Walrus du téléfilmMagical Mystery Tour. On illustre « Fixing a hole in the ocean » avec le personnage Jeremy Hillary Boob(en) du film Yellow Submarine dans sa mer de trous, la « Sea of Holes ». On y voit aussi des références à l'histoire du groupe, par exemple, lorsqu'un crayon, décoré d'un drapeau américain, tente d'effacer et censurer des dessins de John et Yoko nus tels qu'ils l'ont été sur la version américaine du poster[7].