La dixième édition des Gay Games, Jeux mondiaux de la diversité, a eu lieu du 4 au à Paris notamment. C'était la première fois qu'ils se déroulaient dans une ville francophone[1]. Le nom officiel était « Paris 2018 Gay Games 10 All equal ».
Il s'est agit d'une manifestation sportive et culturelle internationale, qui se voulait ouverte à toutes et tous. L'objectif était de lutter contre toutes les formes de discriminations (orientation sexuelle, identité de genre, situation de handicap[2]) par la pratique du sport[3], de montrer la diversité de la communauté LGBT[4] et de la population générale. 40 000 visiteurs étaient attendus[5].
Attribution
Paris a été désignée en octobre 2013[6],[7] à Cleveland (États-Unis)[8] comme ville hôte des Gay Games. Les autres villes en compétition étaient notamment Londres et Limerick (Ireland). Le comité de candidature a obtenu le soutien de la ministre des sports Valérie Fourneyron[8], de la Maire de Paris, Anne Hidalgo et du Président de la Région Île-de-France jean-Paul Huchon, et aussi de la championne olympique Laura Flessel.[pas clair]
L'événement a été organisé par l'association "Paris 2018", créée en 2012 et déclarée d'intérêt général[10]. Elle a été coprésidée successivement par Michel Geffroy (2012 - février 2014) et Chris Fanuel (2012 - mai 2014), puis Manuel Picaud (février 2014 - mars 2019) et Evelyne Chenoun (février - juin 2015) et Pascale Reinteau (mars 2017 - mars 2019). L'association a été dissoute en mars 2019.
Finance
L'organisation avait un coût prévu d'environ 4 M€ et l'estimation des retombées économiques était de 58 M€[11]. Le financement a été assuré pour moitié par du crowdfunding, un quart par les pouvoirs publics et le dernier quart par un partenariat avec des entreprises privées. Le responsable du mécénat a décrit les grandes difficultés qu'il a eues à obtenir ces quelques soutiens[12],[13]. Les infrastructures ont été mises à disposition par la Ville de Paris[14] ainsi que l'Etat et la Région Île-de-France. L'impact économique a été calculé après l'événement par l'institut indépendant de l'Université du Kent : l'impact atteint 66 M€ auxquels s'ajoutent 41 M€ d'impact sur l'emploi, soit plus de 100 M€[15].
Cérémonie d'ouverture
Le village associatif du parvis de l’hôtel de ville de Paris a été inauguré samedi à 9h. À cette occasion s'est déroulée l'International Memorial Rainbow Run, une course dédiée aux victimes du sida, du cancer du sein et des discriminations[16].
La cérémonie en elle-même a eu lieu au stade Jean Bouin à partir de 17h. Il y a notamment le défilé des athlètes par nation et un grand spectacle[3] autour du thème du coming-out et de l'égalité[17] avec notamment Ada Vox, drag-queen récompensée aux États-Unis[6]. Étaient notamment présents la maire de Paris Anne Hidalgo, la ministre des Sports Laura Flessel et le couturier Jean-Paul Gaultier[18].
Photos de la cérémonie d'ouverture
Elle s'est poursuivie par une soirée de gala au Grand Palais avec le DJ Offer Nissim(en)[17],[19].
Du sport
Les épreuves concernaient plus de 36 disciplines sportives[3] organisées par les associations LGBT+ sportives d'Île-de-France.
L'objectif des épreuves était le plaisir du sport, le dépassement de soi, plutôt que la performance. Toutes les personnes participantes obtiennent une médaille.
Les disciplines peuvent être mixtes[20], ouvertes à un genre qui n’accède pas à ces compétitions d'habitude (par exemple la natation synchronisée pour les hommes, avec la participation de l'association Paris Aquatique[21]), voire originales avec le "pink flamingo"[22]. Cela pourrait s'ouvrir aux JO de Tokyo 2020 avec la création d’un relais mixte dans l’athlétisme[23].
Pour les personnes trans, l'inscription (hormis dans la discipline de la lutte) est sous leur genre choisi et non forcément celui de l'état-civil[1],[14].
Les épreuves (participation et spectacle) sont accessibles aux personnes en situation de handicap[2]. Des équipes composées de personnes valides et handicapées peuvent exister comme c'est le cas pour l'escrime[24].
La pertinence d'un tel événement peut être mise en regard avec un sondage de l'Ifop 2018 pour la Fondation Jaurès qui donne l'information selon laquelle 19 % des personnes LGBT auraient déjà été discriminées dans un club de sport[22].
De la culture
14 événements culturels étaient prévus dans le programme officiel[11].
Dans les spectacles du lundi soir sur le parvis de l’hôtel de ville, il y avait notamment le magicien Mandragore[25].
Cérémonie de clôture
Elle a eu lieu sur l'esplanade de l’hôtel de ville le et a été suivie d'une soirée festive aux Docks de Paris[18].
Participants
Les délégations
Il était attendu 10 300 participants[1] venant de 91 nations des cinq continents. Les inscriptions étaient individuelles et non au nom d'une sélection nationale[14].
Certains participants ou participantes viennent de pays où l'homosexualité est pénalisée: Sierra Leone[26], Égypte, Russie, Arabie Saoudite[6], etc.
La présence d'une délégation de Taïwan a suscité quelques remous diplomatiques[27].
↑ abcdefg et h« « Les Gay Games sont les jeux les plus ouverts au monde » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cEmmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr, « Les Gay games à Paris contre les préjugés dans le sport », Handicap.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ ab et c« 4 événements à ne pas manquer aux Gay Games », Le Huffington Post, (lire en ligne, consulté le )
↑« "Les Gay Games montrent une communauté qui ne se replie pas sur elle-même" », rts.ch, (lire en ligne, consulté le )
↑ ab et c(en-US) Reuters Editorial, « Paris hosts Gay Games amid surge in anti-gay aggression in France », U.S., (lire en ligne, consulté le )
↑« TÊTU | Gay Games : En août 2018, "les jeux les plus inclusifs au monde » vont débouler dans Paris », TÊTU, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Gay Games-2018 : Paris veut prendre sa revanche sur Londres », RTL.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bJérôme Decourcelles et Aurélie Bresson, « Gay Games Paris 2018 « Les valeurs humanistes seront au cœur des Jeux » », Les Sportives Magazine, (lire en ligne, consulté le )
↑Paris2018, « Paris 2018 », sur Paris 2018 (consulté le )
↑ a et bMarine Protais-Demoulière, « Paris : c’est parti pour la 10e édition des Gay Games ! », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )