Il est diplômé de l'École des beaux-arts de Québec en 1962 et a poursuivi une année de spécialisation en céramique et émail sur cuivre en 1963. Parmi ses professeurs, se trouvent Thérèse Brassard (émail sur cuivre), Benoît East (gravure), Jean Paul Lemieux (peinture), Paul Lacroix (dessin), Marius Plamondon (vitrail) et Jean Soucy (dessin).
Il compose ses œuvres en utilisant l'espace pictural libre et la figuration. Il insère de manière importante la géométrie dans son œuvre.
Il fut récipiendaire de trois bourses au volet Aide aux expositions du Ministère des Affaires culturelles du Québec et d'une bourse de la Fondation Élizabeth T. Greenshield de Montréal, Québec. Il a également participé à de nombreux projets dans le cadre du 1 % du Ministère des Affaires culturelles du Québec. Il fut invité au Burnaby Art Gallery de Vancouver et au Glendon College de l'Université York de Toronto.
Gatien Moisan réside de 2008 à 2011, à Saint-Honoré puis à Chicoutimi jusqu'à sa mort en 2019. La journaliste Christiane Laforge lui écrit alors une lettre ultime[4].
Citation
« La démarche que j’ai entreprise depuis plusieurs années est basée sur la relation qui existe entre l’homme-raison, l’homme-émotion, la nature et le construit par l’homme. Comme défi, je me suis imposé une grille de base dans l’organisation de mes tableaux. Cette grille est ordonnée par le nombre d’or ou la "Divine proportion" et elle représente un besoin inhérent d'ordre lié à ma personnalité.
espace infini et espace clos
homme-raison et homme-émotion
homme-absent et homme-présent
matière rugueuse et matière lisse
J'utilise le corps nu de l'homme dans mes tableaux, car, dans un mode contemporain, le corps est promu au rang de véritable objet de culte. Il ne désigne plus une abjection, il désigne notre identité profonde et il peut s'exhiber nu, dans sa vérité naturelle. C'est ainsi que j'arrive à créer un réalisme de type nouveau qui fait appel à la réalité quotidienne et à la réalité abstraite pour devenir un réalisme de rêve.
J’aime créer une image qui oblige le spectateur à établir de nouvelles relations entre les éléments proposés dans l’œuvre. Ainsi, chaque tableau devient non pas une fin en soi, mais un point de départ à une réflexion sur l’interaction des oppositions dans la vie. »[5]