Gaston-Henri Goüin, né le à Paris et mort le à Paris, est un ingénieur et industriel français. Il dirigea l'exécution de nombreux travaux de chemins de fer, de ports, etc, tant en France qu'à l'étranger.
Gaston-Henry Goüin est issu du mariage en 1875 de l'industriel Jules Goüin (1846-1908), régent de la Banque de France, et de Marie-Thérèse Singer (1856-1909), morte assassinée dans l'affaire du wagon sanglant.
En 1911, il constitue avec Schneider et Hersent le Consortium des ports ottomans, avec objectif de rechercher des concessions de construction et exploitation de ports au sein de l'Empire ottoman. La Banque impériale ottomane est choisie en tant que banquier et adhère au consortium en 1912[1]. Ils en signent le contrat d'association en participation pour la construction des ports en 1914[2].
Le développement de l'industrie de guerre
La guerre intervenant, il est envoyé à sa demande sur le front en Picardie, en tant que lieutenant au 22e régiment d'artillerie, en 1914. Au bout de deux ans il quitte l'armée, sa présence à la tête de ses sociétés étant nécessaire du fait de l'intensification de l'industrie de guerre et à la création de nouveaux mortiers de tranchée et canons modernes. Secrétaire du conseil d'administration de la Chambre syndicale des fabricants et constructeurs de matériel de guerre, il dirige la fabrication des nombreuses et importantes commandes passées à ses sociétés par le Département de la Guerre et se consacre au développement des fabrications de guerre et à la création de types de canons modernes. Est fondée la Société nouvelle de machines-outils, à Asnières, en 1916. Il est nommé président de la Chambre syndicale des fabricants et des constructeurs de matériel pour chemins de fer et tramways en 1917, dont son père avait été vice-président, et joue un grand rôle dans l'industrie de guerre.
Gaston Goüin est également président de la Compagnie générale de construction de locomotives (Batignolles-Châtillon) et de la Société des produits céramiques, vice-président de la Compagnie générale d'Extrême-Orient[5], administrateur de la Société de construction du port de Pernambuco, de la Compagnie générale de l'Europe Orientale, de la Compagnie générale de l'Amérique Latine, de la Société d'exploitation des chemins de fer orientaux, de la Compagnie française d'assurances maritime La Minerve et de la Société d'études de travaux publics du Maroc. Il prend part à la création de la Compagnie générale de constructions navales, dont il siège au conseil d'administration.
Le , sur le rapport du ministre des Travaux publics, Gaston Henri Goüin est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur puis fait chevalier de l'ordre, le [9].
Pour approfondir
Bibliographie
Anne Burnel, La Société de construction des Batignolles de 1914-1939 : histoire d'un déclin, Librairie Droz, 1995;
Rang-Ri Park-Barjot, La Société de construction des Batignolles: Des origines à la Première Guerre mondiale (1846-1914), Presses Paris Sorbonne, 2005;
Jean-François Belhoste, Royaumont au XIXe siècle, Jules et Ernest Goüin (1859-1901)
Yves Lemoine et Cédric Plont, Christian Dumais-Lvowski (dir.), Les Goüin : destin d'une famille française (XVIIe- XXe siècles), éditions Michel de Maule, 2014
Jean Monville, Xavier Bezançon, Naître et renaître, une histoire de SPIE, 2004 et 2011
Articles connexes
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Notes et références
↑André Autheman, La Banque impériale ottomane et la Jeune‑Turquie, Institut de la gestion publique et du développement économique, 196
↑Jacques Thobie, Intérêts et impérialisme français dans l'Empire ottoman: 1895-1914, Publications de la Sorbonne, 1977
↑Dominique Barjot, Jacques Frémeaux, Les sociétés coloniales à l'âge des Empires: Des années 1850 aux années 1950, 2012
↑Rang-Ri Park-Barjot, « La Société de construction des Batignolles en Russie (1851-1914) », in: Annie Charon-Parent, Bruno Delmas, Armelle Le Goff, La France et les Français en Russie: nouvelles sources, nouvelles approches (1815-1917), École nationale des chartes, 2011
↑Marc Lagana, Le parti colonial français: éléments d'histoire, PUQ
↑Danièle Fraboulet, Quand les patrons s'organisent: Stratégies et pratiques de l'UIMM 1901-1950, Presses Univ. Septentrion, 2007