Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Sor, le Laudot et par deux autres cours d'eau.
Garrevaques est une commune rurale qui compte 400 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Revel. Ses habitants sont appelés les Garrevaquois ou Garrevaquoises.
Géographie
Localisation
Elle est limitrophe du département de la Haute-Garonne et est située près de la ville de Revel.
Le Sor, d'une longueur totale de 60,9 km, prend sa source dans la commune d'Arfons et s'écoule du nord-est au sud-ouest puis se réoriente au nord-ouest puis au nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Agout à Sémalens, après avoir traversé 16 communes[4].
Le Laudot, d'une longueur totale de 22,9 km, prend sa source dans la commune des Cammazes et s'écoule vers l'ouest puis se réoriente au nord. Il traverse la commune et se jette dans le Sor sur le territoire communal, après avoir traversé 10 communes[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 760 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 5,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Revel », sur la commune de Revel à 4 km à vol d'oiseau[8], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 892,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 42,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Au , Garrevaques est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Revel, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (88,4 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), prairies (2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Sor et le Laudot. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992 et 2000[20],[17].
Garrevaques est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 3],[21].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[22]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 165 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 165 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
La commune est en outre située en aval d'un barrage de classe A[Note 4]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[27].
Histoire
Gandels était une commune limitrophe qui a été absorbée par Garrevaques le 12 germinal de l'an V. Le nom de Garrevaques-Gandels est apparu en l'an X.
Le nom du village peut s'expliquer par l'onomastique gauloise : le radical Vac associé à un nom de tribu, les Gar (tribu aquitaine présente dans de nombreux toponymes : pic de Gar, montagne sacrée du dieu éponyme, Garonne rivière du peuple des Gar). Dottin[28] apporte confirmation que Vac appartient bien à la langue gauloise comme suffixe d'un terme de nom de peuple (exemples Bellovaci, Ebrovaci cités par Delamarre[29]) et Ernest Nègre attribue au terminal vac(o) un sens emphatique glorieux, fort[30]. Peut être traduit par village de la glorieuse tribu des Gar. Autre toponyme régional construit de manière similaire : Bramevaque, village de la glorieuse tribu des Bram.
Formation occitane sur le verbe engarrar, signifiant blesser au jarret, rendre boiteux [31] ou entraver, et qu'il faut donc comprendre comme entrave les vaches.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2021, la commune comptait 400 habitants[Note 5], en évolution de +3,36 % par rapport à 2015 (Tarn : +1,82 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 234 personnes, parmi lesquelles on compte 74 % d'actifs (65,5 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs) et 26 % d'inactifs[Note 7],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Revel, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 39 emplois en 2018, contre 53 en 2013 et 35 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 153, soit un indicateur de concentration d'emploi de 25,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,4 %[I 11].
Sur ces 153 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 23 travaillent dans la commune, soit 15 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 89,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,9 % les transports en commun, 0,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
31 établissements[Note 8] sont implantés à Garrevaques au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
31
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
5
16,1 %
(13 %)
Construction
4
12,9 %
(12,5 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
3
9,7 %
(26,7 %)
Information et communication
3
9,7 %
(2,1 %)
Activités financières et d'assurance
1
3,2 %
(3,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
5
16,1 %
(13,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
4
12,9 %
(15,5 %)
Autres activités de services
6
19,4 %
(9 %)
Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 19,4 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 31 entreprises implantées à Garrevaques), contre 9 % au niveau départemental[I 15].
Agriculture
La commune est dans le Lauragais tarnais, une petite région agricole située dans le sud-ouest du département du Tarn[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 18 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 9 en 2000 puis à 9 en 2010[39] et enfin à 10 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 44 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[40],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 391 ha en 1988 à 629 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 22 à 63 ha[39].
Le château de Garrevaques[41] est situé dans la vallée du Sor dans le village de Garrevaques. D'après certains auteurs, le nom Garrevaques signifierait « la gare aux vaches », relais où on changeait d'attelage, ou bien « eaux murmurantes » selon les latinistes.
Destiné à protéger la population du village, le château a été construit en 1460. Orné de quatre tours et d'un toit en tuile canal, entouré de fosses et d'un mur d'enceinte, il avait l'aspect d'une grande bâtisse. Les guerres de religion ont marqué son histoire. En 1580, les calvinistes, commandés par le vicomte de Turenne, prirent Sorèze ainsi que d'autres châteaux de la région. Après trois jours de siège, Garrevaques fut pris à la suite de l'ouverture d'une brèche dans les remparts par les couleuvrines et bombardes et que des dizaines de défenseurs eurent payé de leur vie.
Le château était, à cette époque, la propriété d'un seigneur catholique réputé pour mener la vie dure aux pasteurs, qui se rendait à l'Académie protestante de Puylaurens.
Après les guerres de religion et par l'effet des alliances, les propriétaires prirent la religion réformée, et la famille du comte de Gineste apparaît à ce moment-là.
Pendant la Révolution française, le château fut incendié puis vers 1800 il fut reconstruit après le retour de la paix sous le Consulat. Pendant huit mois, un état major allemand occupa les lieux entraînant dégradations et mutilations. Cependant une fois de plus le malheur fut surmonté.
Actuellement les 16e, 17e et 18e générations habitent cette demeure familiale, elles s'attèlent à conserver et partager son histoire.
Le village de Garrevaques se trouve sur la D 79 qui part face à la gendarmerie de Revel, sur la D 1 direction Montégut-Lauragais - Caraman. Le château se trouve à droite après avoir traversé le village. Le château est en brique rose avec un chêne majestueux de 550 ans.
Personnalités liées à la commune
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↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[26].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[38].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )