Le , la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), ouvre à l'exploitation les 102 kilomètres de sa ligne de Juvisy (Paris) à Orléans[2]. Lors de la construction de cette ligne une partie du domaine de Vaucluse a été expropriée pour laisser la place à l'emprise des voies qui coupe la propriété. Il n'y a pas de station sur la commune de Sainte-Geneviève-des-Bois car le petit village est situé de l'autre côté de la forêt de Séquigny. Près de la ligne, il n'y a que le hameau du Perray avec quelques maisons groupées autour d'une vieille ferme seigneuriale[3].
En 1863 le département achète, relativement proche de la ligne, une propriété d'environ 125 ha pour y construire un asile d'aliénés, qui est inauguré le [4]. L’implantation de l’asile, loin de tout, pose rapidement un problème d’accès aux visiteurs qui ne pouvaient arriver à destination qu’après une longue marche à travers forêt et campagne. Dès la fin de la guerre de 1870-1871, des pourparlers s’engagent entre la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et le département en vue d’obtenir la création d’une gare pour desservir l’asile. Ces tractations durent et font l’objet de négociations âpres et serrées. Le département de la Seine verse à la compagnie du PO la somme de 50 000 francs pour que tous les trains s’y arrêtent[3].
La station de Perray-Vaucluse[a], du nom de l'asile de Perray-Vaucluse, ouverte uniquement aux voyageurs, est mise en service[3] le par la compagnie du PO. Comme convenu, elle est située à proximité de l'établissement et donne sur les bois, sans aucune installation. Le , un acte de cession d'un terrain est passé devant M. Hippolyte Cocheris, maire de Sainte-Geneviève-des-Bois, délégué par arrêté du préfet de Seine-et-Oise, entre M. Paul Audibert, chef de section au service de la voie et M. Henri Maréchal, architecte des asiles, moyennant la somme de 1 510,79 francs. Cette parcelle permet la création de la place de la gare[3].
Pendant plus de 20 ans le département réclame l'ouverture de la station au service des marchandises faisant valoir tour à tour les difficultés d’approvisionnement en charbon, les problèmes liés aux transferts de convois d’aliénés vers les asiles de province. Mais cette demande n'a jamais été acceptée[3].
Le doublement des voies a lieu après un premier jugement d’expropriation du . Un deuxième jugement est prononcé le fixant le montant de l’indemnité d'expropriation. L’établissement demandant à la compagnie de chemin de fer la somme de 11 720 francs pour les 38,47 ares répartis également sur les deux communes de Villemoisson-sur-Orge et de Sainte-Geneviève-des-Bois, l’asile ne touchera que 2 957 francs[3].
La gare dans les années 1900
Gare de Sainte-Geneviève-des-Bois
La gare est renommée Sainte-Geneviève-des-Bois, nom de la commune, dans les années 1930, 50 ans après sa mise en service[3].
En 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 3 315 717 voyageurs[6].
Service des voyageurs
Accueil
Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs ouvert tous les jours et d'un guichet Transilien ouvert de 5 h 45 à 12 h 30 et de 13 h à 19 h 50. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport Transilien et Grandes lignes[7].
Desserte
Sainte-Geneviève-des-Bois est desservie par les trains de la ligne C du RER[7].
↑Une conséquence inattendue de l’existence de cette station fut la confusion qui régna longtemps quant à l’existence d’une supposée commune de Perray-Vaucluse. Ce nom est d’ailleurs gravé sur les côtés latéraux du bâtiment voyageurs[5]. Des cartes postales portèrent cette indication, pendant près de 50 ans, alors qu’il s’agissait du nom de l'asile[3].
Références
↑Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN978-2-918758-34-1), « [570/1] Paris-Austerlitz - Orléans », p. 195.
↑François Palau et Maguy Palau, Le Rail en France : les 80 premières lignes 1828-1851, Paris, F. et M. Palau, , 217 p., 30 cm (ISBN2-9509-4210-5, BNF35772084), partie 3, chap. 3.3 (« Juvisy-Orléans (102 kilomètres) »), p. 97-98.
↑ abcdefg et hLes Amis de l'histoire de Sainte-Geneviève-des-Bois et ses environs, De la Gilquinière à Perray-Vaucluse (Groupe public de santé Perray-Vaucluse (Épinay-sur-Orge, Essonne) -- Histoire), Sainte-Geneviève-des-Bois, Sainte-Geneviève-des-Bois/Les Amis de..., , 156 p. (ISBN978-2-7466-1573-1, BNF42133105).