Dès le 17 juillet 1879[1], une première loi mentionne une ligne d'intérêt général d'Esbly à Coulommiers. La loi du 30 avril 1886[2] confirme ce choix, en concédant « à titre éventuel » cette ligne à la compagnie des chemins de fer de l'Est. Il faut attendre le 10 août 1893[2] pour que paraisse le décret, signé par le président de la République Sadi Carnot, confirmant la concession tout en la déclarant d'utilité publique. Les tractations pour le tracé et le financement retardent le début des travaux qui n'intervient qu'en 1895.
Le 17 octobre 1897[3], monsieur le maire de Montry convoque une session extraordinaire de son conseil municipal pour débattre de la proposition d'établir une halte sur la commune, faite par la compagnie de l'Est. Un vœu est émis pour que soit établi une voie de garage permettant le chargement des nombreuses marchandises que ne manqueront pas d'apporter les entreprises locales. L'ouverture de la halte a lieu lors de la mise en service la ligne le [1].
Bâtiment voyageurs
La construction de la halte de Montry - Condé et de celle, voisine, de Villiers-Montbarbin fut, pour les Chemins de fer de l'Est, l'occasion de mettre au point un nouveau type de bâtiment de halte de type A[4] avec une disposition asymétrique qui comprend[5] :
un bâtiment haut servant de logement pour le chef de gare ;
une aile basse abritant le guichet, une consigne pour les bagages et une petite salle des pas perdus.
Les bâtiments des deux haltes de la ligne ne sont pas identiques, celui de Villiers étant plus petit (aile basse moins longue et bâtiment plus étroit) mais leurs décorations et caractéristiques étaient les mêmes. Les deux autres gares de la ligne Couilly - Saint-Germain - Quincy et Crécy-la-Chapelle appartiennent, elles aussi, à un type nouveau mis au point sur cette ligne et qui fera école sur tout le réseau[5].
Ce plan-type devint le plan standard pour les haltes ; plusieurs bâtiments identiques furent édifiés sur tout le réseau de l'Est. En 1903, la Compagnie de l'Est revoit sa conception architecturale et met au point un type de bâtiment dérivé de ces haltes mais avec des dimensions, une disposition interne et un aspect extérieur légèrement remaniés. De nouveaux bâtiments standard d'aspect proche seront également créés cette année-là pour les gares plus grandes mais aussi les maisons de garde-barrière. Des bâtiments dits de 1903 seront édifiés par dizaines[5], notamment pour remplacer les gares détruites durant la Première Guerre mondiale.
En 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 42 061 voyageurs[6].
Services voyageurs
Accueil
Halte[7] SNCF à entrée libre, elle offre le minimum d'équipement des arrêts du réseau Transilien avec, notamment un automate pour la vente des titres de transport Transilien.
↑ a et bBulletin des Lois de la République française, XIIe série, deuxième semestre de 1893, contenant les lois et décrets d'intérêt public et général publiés depuis le 1er juillet jusqu'au 31 décembre 1893, Imprimerie nationale, avril 1894, pp. 914-915 intégral en ligne (consulté le 1er mars 2011).
↑Se reporter à la page consacrée à la gare de Villiers - Montbarbin pour une description précise de ce bâtiment et des différentes catégories de « gares Est » (Types A, B, C et D).
↑ ab et cJean-Paul Foltet, « Installations - Les petites gares de l'Est donnent dans l'asymétrie », Ferrovissime, vol. 54, , p. 69-74 (lire en ligne).
↑Site Transilien SNCF, Les gares Transilien : Montry - Condé lire en ligne (consulté le 8 mars 2011).
Bibliographie
René-Charles Plancke, « La ligne Esbly - Crécy-la-Chapelle », dans Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne : tome I de la vapeur au TGV, édition Amatteis, Le Mée-sur-Seine, 1991 (ISBN2-86849-105-7) pp. 298-311