La desserte de Châteaudun est envisagée dès 1835 dans un projet de tracé, d'une ligne entre Paris et Tours, conçu par l'ingénieur Corréard et soutenu par les communes concernées. Mais la loi du valide un projet par Orléans, puis d'autres projets mis en œuvre comme la transversale de Tours au Mans font qu'au début des années 1850 la desserte de la ville n'est plus envisagée[3]. C'est la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France (Grand-Central) qui fait renaître l'espoir d'une desserte lorsqu'il s'associe avec la Compagnie des chemins de fer du réseau Sud-Ouest pour demander, en avril 1856, la concession d'une deuxième ligne de Tours, passant par Châteaudun. Mais le Grand-Central est dissous en 1857 et c'est la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) qui, ayant récupérée une partie de ses lignes, se voit contrainte par le gouvernement d'accepter quelques nouvelles lignes dont cette « deuxième ligne de Tours » dont le choix de l'origine se porte sur Brétigny[4].
En avril 1883, elle devient une gare de bifurcation terminus d'une section de la ligne débutant à la gare de Patay sur la ligne de Chartres à Orléans. L'ouverture de la section suivante de Châteaudun à Courtalain a lieu en 1898[6].
Une dernière infrastructure ferroviaire vient desservir la gare en 1921, lors de l'ouverture de la ligne d'intérêt local, à voie métrique et électrifiée, d'Oucques à Châteaudun des Tramways électriques de Loir-et-Cher (TELC). Cela fait de Châteaudun une gare d'échange entre les réseaux[2].
En mai 1944, le secteur de la gare est bombardé quatre fois, surtout dans la nuit du 7 au . Vers deux heures du matin, environ quarante avions anglais envoient 500 bombes durant environ un quart d'heure. Il en résulte plusieurs coupures des voies et la destruction du dépôt avec dix-huit locomotives. Des bombes sont également tombées sur des habitations hors du site ferroviaire ; le bilan humain est de 21 morts et d'environ 50 blessés. La ville est libérée le [8].
Fréquentation
De 2015 à 2021, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[9].
Année
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
Voyageurs
109 346
98 778
100 024
97 281
119 897
85 580
126 726
Service des voyageurs
Accueil
Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs avec guichets ouverts tous les jours. Elle est équipée d'un automate, disponible 24/24h pour l'achat de titres de transport[10].
Un passage planchéié permet la traversée des voies pour aller d'un quai à l'autre.
Desserte
La gare est desservie par des trains du réseau TER Centre-Val de Loire (exploité sous la marque Rémi depuis 2019), sur les relations entre Paris-Austerlitz et Vendôme ou Châteaudun ainsi qu'entre Châteaudun et Tours à raison de six allers-retours par jour en semaine en direction de Paris-Austerlitz (avec pour deux de ces allers-retours un terminus ou une origine à Vendôme) et deux allers-retours en direction de Tours (avec une origine et un terminus à Voves pour l’un d’entre eux). Il existe également deux allers-retours par jour à destination ou ayant origine la gare de Voves, avec systématiquement une correspondance ferroviaire pour Chartres[10].
A noter qu’en décembre 2020 au nouveau service, il devrait enfin être possible d’effectuer le trajet (Tours) Châteaudun Chartres par le train sans changement en gare de Voves à la suite des travaux effectués dans celle-ci.
Installations et desserte en 2015
Bâtiment voyageurs, côté quais.
Direction Paris.
Direction Vendôme.
Intermodalité
Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés[10].
Elle est desservie par des transports en commun routiers : cars TER, cars du Transport interurbain en Eure-et-Loir et bus du réseau urbain.
Dépôt de Châteaudun
La Compagnie du PO crée un dépôt à Châteaudun[11].
Le dépôt est déclassé en 1955 pour n'être plus qu'un poste de relais[12].
Notes et références
↑ a et bReinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN978-2-918758-34-1), « [550/2] Châteaudun - La Membrolle (Tours) », p. 193.
↑François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 3 : 1864-1870, Paris, Palau, , 239 p. (ISBN2-950-9421-3-X, BNF39191508), « 8.10. Brétigny-Vendôme : 28 décembre 1865 », p. 56-57.