John Wild est l'aîné des 8 fils de Benjamin Wild, maître d'école, et de Mary Wild, couturière. Il fait ses études à Bedford, puis se fait embaucher dans la marine marchande en 1889. Il devient Second officier, puis rejoint la Royal Navy en 1900 comme matelot qualifié. En 1901, il se porte volontaire pour l'expédition britannique Discovery en Antarctique dirigée par Robert Falcon Scott. Il participe à plusieurs raids en traîneau, dont une tentative vers le cap Crozier.
En 1907, il rejoint l'expédition antarctique Nimrod, dirigée par Ernest Shackleton, dans laquelle il est responsable des vivres. Il est membre du Southern Party, dirigé par Shackleton, qui part le 29 octobre 1908 en direction du pôle Sud.
À son retour, il rejoint la Royal Navy et sert comme officier de transport sur le front de la Russie du Nord. En 1918-1919, il hiverne au Spitzberg, puis se rend en Afrique australe pour travailler comme agriculteur. Il assure, en 1921, le commandant en second de l'expédition antarctique Shackleton-Rowett et dirige celle-ci après la mort de Shackleton.
Il retourne ensuite à sa ferme en Afrique du Sud, travaille comme barman dans un hôtel et ouvrier dans une mine d'or. 72 ans après sa mort, ses cendres ont été transférées à côté de la tombe de Shackleton au cimetière de Grytviken en Géorgie du Sud[2].
Il est commandant en second dans l'Expédition Endurance d'Ernest Shackleton en 1914-1916. C'est au cours de cette dernière expédition qu'il a été chargé, en tant que commandant en second, de prendre soin de 21 hommes sur l'île de l'Éléphant pendant que Shackleton accompagné de quelques hommes accomplissaient leur mission de sauvetage épique vers la Géorgie du Sud à bord d'un canot de sauvetage. Du 24 avril au 30 août 1916, Wild et ses 21 compagnons d'infortune ont attendu du secours sur l'île de l'Éléphant, survivant dans une cabane formée principalement de deux canots retournés en mangeant du phoque et des fruits de mer. Ils ont été secourus par Shackleton à bord du navire chilien Yelcho. Le Point Wild sur l'île de l'Éléphant tient son nom de Frank Wild. On y trouve un monument dédié au capitaine chilien Luis Pardo qui le secourut lui et les siens, buste classé monument historique de l'Antarctique.
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Wild semble avoir été un homme d'un tempérament assez exceptionnel d'après ceux qui l'ont côtoyé. Shackleton lui-même le décrit arrivant sur l'île de l'Éléphant après une éprouvante traversée en 3 canots et des mois de campement sur la banquise de la mer de Weddell dont la dérive les menait à la mer libre qui baigne la péninsule de Graham :
« Je me souviens qu'à ce moment Wild, qui se tenait toujours au-dessus des événements, bons ou mauvais, se trouvait à mes côtés. Il était là, aussi indifférent et tranquille que s'il venait de quitter sa voiture pour une promenade au parc[5]. »
Bibliographie
(en) Frank Wild, The Story of the Quest, Cassell and Company, 1923.
(en) Leif Mills, Frank Wild, Caedmon of Whitby, 1999, 350 pages.
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Frank Wild » (voir la liste des auteurs).
↑Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 332
↑Ernest Shackleton, L'Odyssée de l'Endurance, Phébus, Libretto, 1988, p. 154.