Elle est députée du canton de Vaud au Conseil national de novembre 1987 à décembre 1999 et conseillère d'État, à la tête du département de la formation et de la jeunesse, de juillet 1998 à juin 2002.
Elle interrompt ses études entre 1975 et 1979[2], période au cours de laquelle elle obtient un diplôme de secrétaire médicale à Bâle[1]. Elle retourne ensuite en Suisse romande et termine ses études de droit à l'Université de Lausanne. Elle y commence un doctorat sur le droit du travail[2].
Parcours politique
Niveau communal
Elle est membre du Conseil communal de Bottens de 1977 à 1979, puis de celui de Morges de 1980 à 1981 et de 1991 à 1998. De 1982 à 1990, elle siège à la municipalité de Morges, à la tête du dicastère de l’urbanisme[1]. En 1991, elle outrepasse le secret de fonction qui la lie encore à Morges en dénonçant l'utilisation abusif des dossiers de police. Plainte est portée contre elle par la ville de Morges, mais le Conseil des États, contrairement au Conseil national, refuse de lever son immunité parlementaire[4],[5].
En 1990, elle est vice-présidente du groupe de travail présidé par le conseiller aux États appenzellois Otto Schoch qui est chargé de soumettre des propositions de réforme de l'armée[6]. En 1994, elle copréside le comité de gauche favorable à la création d'un corps suisse de casques bleus, réforme qui sera refusée par le peuple[7]. En 1995, elle annonce vouloir se présenter au Conseil des États, mais renonce lorsque la syndique de LausanneYvette Jaggi se porte candidate[8]. En 1998, le Conseil national approuve son idée de supprimer la clause constitutionnelle qui interdit à deux personnalités du même canton de siéger au Conseil fédéral[9]. En 1999, elle renonce à se représenter au Conseil national en raison de son élection au Conseil d'État intervenue l'année précédente[10].
Conseillère d'État
Le , elle est élue au Conseil d'État du canton de Vaud, arrivant en deuxième position lors du second tour de scrutin[11]. Elle prend la tête du Département de la formation et de la jeunesse[12]. En octobre, elle rompt la collégialité avec l'écologiste Philippe Biéler et tous deux appellent à voter non au frein à l'endettement[13]. Jean-François Steiert y est son collaborateur personnel à partir d'[14]. Pendant son mandat, elle entretient de mauvaises relations avec les syndicats d'enseignants et avec la base du parti socialiste[15]. Candidate à sa réélection en mars 2002, année où elle préside le Conseil d'État[1], elle termine en dixième position et est devancée par les autres candidats socialistes, Pierre Chiffelle et Anne-Catherine Lyon[16]. Elle se retire à l'issue du premier tour en raison de ce mauvais résultat[17].
↑ a et bFrançois Nussbaum, « Une volonté imperturbable », L'Express, , p. 7 (lire en ligne)
↑AP, « Les passions se sont apaisées », L'Express, , p. 5 (lire en ligne)
↑Stéphane Sieber, « Gris-vert light », L'Express, , p. 29 (lire en ligne)
↑ATS, « Comité rouge-vert pour les casques bleus », L'Express, , p. 5 (lire en ligne)
↑« À l'assaut des États », L'Express, , p. 4 (lire en ligne)
↑ATS, « Conseil fédéral - Clause supprimée », L'Express, , p. 15 (lire en ligne)
↑ATS, « Francine Jeanprêtre - Renonciation », L'Impartial, , p. 11 (lire en ligne)
↑Justin Favrod, « Vaud - Les bourgeois raflent cinq sièges au Conseil d'État », L'Express, , p. 13 (lire en ligne)
↑ATS, « Vaud - L'État réorganisé », L'Express, , p. 15 (lire en ligne)
↑ATS, « Vaud - Collégialité rompue », L'Express, , p. 12 (lire en ligne)
↑Yelmarc Roulet, « Le Machiavel des socialistes suisses travaillera pour Francine Jeanprêtre », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑Didier Estoppey, « Avis de tempête », La Liberté, , p. 19 (lire en ligne)
↑ATS, « La socialiste Francine Jeanprêtre renonce au Conseil d'État », L'Express, , p. 28 (lire en ligne)
↑Yelmarc Roulet, Laurent Busslinger et Battiste Cesa, « Francine Jeanprêtre, victime des élections », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )