L'aviso colonial de première classe La Grandière A 01 (renommé escorteur de deuxième classe F731) de la marine nationale fut rappelé de mission début , alors qu'il était dans le golfe du Siam. Armé « guerre » à l'arsenal de Saïgon, il en appareilla le pour être intégré aux forces navales de l'O.N.U. principalement américaines, britanniques et du Commonwealth.
Il fut aussitôt affecté à des missions d'escorte et de protection, notamment anti-sous-marine et antiaérienne, de onze des innombrables convois qui amenaient hommes et matériels dans le réduit du périmètre de Busan dans lequel étaient alors acculées les forces terrestres de l'O.N.U. entre le et le [1].
Au sein du « Task Group 90.4 » de la 7e flotte américaine et rattaché au Fourth Frigate Squadron (Commonwealth) sous commandement britannique, le La Grandière participa au sein d'une importante force amphibie de 230 navires de guerre, au débarquement d'Incheon le , fait d'armes décisif des troupes de l'O.N.U. commandées par le général Douglas Mac Arthur, et à celui de Wonsan le de la même année.
Pour cette campagne, l'escorteur La Grandière a reçu une citation présidentielle de la république de Corée au titre de la TF 90.5 et a été cité une fois à l'Ordre de l'Armée de mer[Quoi ?]. L'escorteur La Grandière a perdu deux hommes sur la rivière de Saïgon lors d'une attaque du Việt Minh, avant d'appareiller pour la Corée.
Force terrestre
Le bataillon français de l'ONU (BF/ONU) est créé le . Il fut formé de 1 017 volontaires venus tant de l'active que des réserves et placé sous le commandement du Lieutenant-colonelMonclar. Compte tenu des relèves et des pertes, c'est un contingent de 3 421 hommes que la France fournit à la Force des Nations unies en Corée (F.N.U.C.) entre 1950 et 1953.
Il fut de tous les principaux combats à partir de jusqu'à la cessation des hostilités en 1953.
En , le 23e R.I.US auquel appartient le BF/ONU, est encerclé à Twin Tunnel et à Chipyong Ni. Il résiste victorieusement à la 125e division de l'armée chinoise tout entière et parvient à se dégager, stoppant l'avancée ennemie.
En mars, on le voit à l'assaut de la cote 1037 et en il est à Putchaetul, intervenant efficacement pour enrayer l'offensive chinoise de printemps[réf. nécessaire].
Le bataillon français de l'O.N.U. a reçu deux citations présidentielles de la république de Corée, trois citations présidentielles des États-Unis, et a été cité cinq fois à l'Ordre de l'Armée Française.
Le bataillon français de l'ONU en Corée déplore 287 tués dont 18 Coréens, 1 350 blessés, 12 prisonniers, 7 disparus.
Forces aériennes
L'Armée de l'air française n'a pas été mobilisée pour cette opération, en raison de son engagement en Indochine française.
Un mémorial dédié aux guerres d’Indochine et de Corée a été inauguré en 2001[5] dans la commune morbihannaise de Lauzach. Le mémorial possède une stèle à la mémoire des neuf Morbihannais morts en Corée[6].
Corée du Sud
Le parc Hyohaeng a été créé en 1974 à Suwon en l’honneur des soldats français qui ont sacrifié leur vie pour ce pays. Un monument y a été inauguré le [7].
Associations
En France, la mémoire est perpétuée par deux associations :
l’association nationale des forces françaises de l’ONU et du régiment de Corée (ANAFF ONU & RC), qui regroupe des anciens du Bataillon français de l’ONU et des marins du « La Grandière » ayant servi de 1950 à 1953, mais aussi des anciens du régiment de Corée en Indochine (GM100) et en Algérie (156e RI, dissous en 1962). Cette association a évolué en nouveau sigle : association nationale des anciens et amis des forces françaises de l'ONU du bataillon et régiment de Corée, 156e R.I. (ANAAFF ONU BC & RC 156RI)
l’association nationale des anciens combattants de la seconde (Indian Head) division des États-Unis et du bataillon français de l’ONU en Corée. Cette association regroupait exclusivement des anciens du Bataillon français de l’ONU intégré au 23e RI de la 2d « Indianhead » Infantry Division américaine. Elle est dissoute en 2000.
À cela s'ajoute l'association Crèvecœur, une association loi de 1901 de reconstitution historique ayant pour but de rendre hommage au Bataillon français de l'Onu en Corée. Elle organise lors d'évènements des reconstitutions, des expositions, etc. On peut notamment voir leur travail dans le Militaria Magazine N°347 de juin 2014, avec des photos prises lors de l'édition 2014 des « Heures Historiques de Sully-sur-Loire »[8],[9].
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