La revue Food and Chemical Toxicology est décrite comme étant proche des intérêts industriels[4]. Les revues Critical Reviews in Toxicology et Regulatory Toxicology and Pharmacology sont dans la même situation[4]. On pourrait citer la présence d'Andrew Wallace Hayes au sein du board[5]. Cet ancien rédacteur en chef a été payé par l'industrie du tabac avant d'accéder à ces responsabilités[6].
Ce journal a publié en 2012 un article liant les cancers aux OGM écrit par Séralini et al.[7]. La validité scientifique de cet article, vivement mise en cause, a occasionné un scandale connu sous le nom d'affaire Séralini, ce qui a abouti au retrait de l'article par la revue en novembre 2013. Les réfutations scientifiques, que l'on peut lire sur PubPeer[8], portent sur de nombreux aspects de l'article, par exemple : la conceptualisation des hypothèses et l'élaboration des revendications[pas clair] ; une configuration expérimentale et un choix du matériel biologique inadéquats ; la manipulation d'images ; une analyse statistique invalide (cherry-picking) ; un décalage entre les preuves expérimentales réelles et les conclusions de l'article ; un défaut de fourniture des données expérimentales[réf. nécessaire] ; l'absence de relecture par les pairs[9]... Le traitement médiatique de l'affaire a également fait l'objet de critiques[réf. nécessaire].
Vaccins Covid-19 et relai de fausses informations
En 2022, après un appel du rédacteur en chef pour des articles sur les effets indésirables présumés du vaccin Covid-19[10],un célèbre diffuseur de fausses nouvelles Covid-19, Seneff et al. a publié un article alléguant divers mécanismes pour diverses maladies que les auteurs ont l'intention de lier à la vaccination Covid-19[11].
Plusieurs scientifiques ont alerté sur les biais et les lacunes que cet article contenait[12]. Après avoir mis en doute la compétence de ces scientifiques, ce qu'il ne semblait pas avoir fait à propos de l'article (rédigé par un informaticien, un oncologue naturopathe et un cardiologue), le rédacteur en chef a conclu que ces allégations non étayées par des faits faisaient partie de l'analyse scientifique et du débat et a refusé toute communication qui pourrait limiter les dégâts de ce papier. sur la santé publique[13]. Ce papier a fait l'objet de nombreuses critiques par Jacques Robert[14], professeur émérite à l'université de Bordeaux, et David Gorski, un autre éminent spécialiste de la fraude scientifique[15].
Au terme d'une lutte difficile[16], des scientifiques parmi lesquels on retrouve Jacques Robert ont réussi à publier les problèmes recensés dans cette étude[17], dont ils demandent la rétractation, malgré le silence de l'éditeur en chef[16].
↑(en) Gilles-Eric Séralini, Emilie Clair, Robin Mesnage et Steeve Gress, « RETRACTED: Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize », Food and Chemical Toxicology, vol. 50, no 11, , p. 4221–4231 (ISSN0278-6915, DOI10.1016/j.fct.2012.08.005, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Stephanie Seneff, Greg Nigh, Anthony M. Kyriakopoulos et Peter A. McCullough, « Innate immune suppression by SARS-CoV-2 mRNA vaccinations: The role of G-quadruplexes, exosomes, and MicroRNAs », Food and Chemical Toxicology, vol. 164, , p. 113008 (PMID35436552, PMCIDPMC9012513, DOI10.1016/j.fct.2022.113008, lire en ligne, consulté le )
↑Jérôme Barrière, Fabrice Frank, Lonni Besançon, Alexander Samuel, Véronique Saada, Eric Billy, Barbara Seitz-Polski, Jacques Robert, « When scientific journals disseminate pseudoscience », sur osf.io (consulté le )