La famille de Valbelle est une famille noble éteinte de Provence, issue de Barthélémy Valbelle, maître savetier au Bausset.
Généralités
Le père Léotard, ainsi que MM. de Ruffi, père et fils, font remonter l'origine des Valbelle aux anciens vicomte de Marseille. La fausseté de la généalogie qu'ils ont fait publier est manifeste[3]. La basse extraction des Valbelle, est révélée par les publications du grand avocat Étienne Bertrand, et du professeur émérite à l'Université de Provence, Monique Cubells[4],[5],[6].
« La licence et corruption du temps a été cause aussi que plusieurs, sous prétexte de ce qu'ils ont porté les armes pendant les troubles, ont usurpé le nom de gentilhomme pour s'exempter indûment de la contribution aux tailles[7]. »
C'est bien de cette manière que la famille de Valbelle inaugure sa brillante destinée[8]:
Barthélémy Valbelle, maître savetier au Bausset, d'où :
Jean Valbelle, travailleur et nourriguier (éleveur de bétail), d'où :
Barthélémy Valbelle, syndic de la Cadière en 1477, d'où :
Honoré Valbelle, apothicaire à Marseille, épouse 1) Marguerite Ferlet 2) Alayonne d'Arsaqui ; deuxième consul de Marseille en 1527 et 1528, fermier de la chapellenie des Accoules, puis de l'abbaye de Saint-Victor pour ses biens de la Cadière, fermier de la gabelle de Marseille en 1538, il vend sa boutique en 1531, d'où :
Cosme de Valbelle (filleul de Cosme de Médicis, abbé de Saint-Victor) ; d'abord fermier de l'abbaye ; puis il entra dans la carrière des armes au moment des guerres de religion, fut lieutenant de galère ; pannetier ordinaire du roi ; qualifié capitaine et écuyer dans les actes notariaux de la fin du XVIe siècle ; épouse en 1539 Françoise Huc, fille de Jean, marchand drapier[9].
Cette famille fournit au royaume de France une série de marins valeureux et dévoués, commandant presque toujours des galères construites et armées à leurs frais[10].
Cosme de Valbelle, lieutenant de galère, né vers 1520 à Marseille, épouse en 1539 Françoise Huc, fille de Jean, marchand drapier. Il est l'auteur des trois branches.
Branche aînée (Valbelle-Les Baumelles)
L'ainé Antoine, fut l'auteur de la branche des Baumelles et d'Aiglun, qui s'éteignit en 1717.
Branche cadette (Tourves)
Léon, un autre fils, fut l'auteur de la branche des marquis de Tourves (titre créé par lettres patentes de 1678). Elle donna deux présidents au Parlement de Provence (1686 et 1718).
Branche de Meyrargues et de Montfuron
Barthélémy, un troisième fils, épousa en 1597 à Marseille, Aymare Cabre de Roquevaire-Saint-Paul et donna les seigneurs de Meyrargues et de Rians. D'où : des Conseillers au Parlement de Provence et les titres de Premier baron du Dauphiné et de Grand Sénéchal de Marseille. Cette branche s'éteignit en 1778. Et le rameau des marquis de Montfuron (terre érigée par lettres patentes de 1690) qui donna l'évêque d'Alès au XVIIe siècle et s'éteignit en 1732.
Écartelé: aux 1 et 4, de gueules, à la croix de Toulouse d'or (de Forcalquier) ; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'or, armé, lampassé et couronné du même (vicomtes de Marseille). Sur le tout d'azur, au lévrier d'argent, colleté de gueules.[1],[2]
Sous le chef de la Religion :[réf. nécessaire] écartelé: aux 1 et 4, de gueules, à la croix de Toulouse d'or; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'or, armé, lampassé et couronné du même. Sur le tout d'azur, au lévrier d'argent, colleté de gueules.
↑Une note manuscrite du carton de d'Hozier, qu'un M. de la Garcinière écrivait à M. Robin de Briançon, auteur du Nobiliaire de Provence, « que la famille de Valbelle ne remontait pas plus haut qu'à Honoré Ier, apothicaire de son état, qui, après s'être fort enrichi dans son métier, fut élu second consul de Marseille, en l'année 1528, et que de cet Honoré descend toute la famille de Valbelle. »
René Borricand, Nobiliaire de Provence : Armorial général de la Provence, du Comtat Venaissin, de la Principauté d'Orange, Éditions Borricand, Aix-en-rovence, 3 vol., 1974-1976 ;
Pithon-Curt, Histoire de la noblesse du Comtat Venaissin ;
Docteur Gabriel, Origine de la maison de Valbelle, p. 22-34, dans Provence historique, tome 7, fascicule 27, 1957 (lire en ligne)
Docteur Gabriel, Origine de la maison de Valbelle (suite), p. 275-285, dans Provence historique, tome 7, fascicule 29, 1957 (lire en ligne)