La famille Argyropoulos (en grec moderne : οικογένεια Αργυρόπουλου) est une vieille famille grecque d'origine phanariote et byzantine, descendant traditionnellement de la dynastie des Argyre (dont est issu l'empereur Romain III Argyre). Elle a longtemps été au service de l'Empire ottoman avant de s'installer en Grèce et en Roumanie.
La famille Argyropoulos apparaît sous le nom d'Argyre dès le VIIIe siècle. Elle est originaire de l'Empire byzantin et plus particulièrement de la zone autour de la forteresse de Charsianon en Cappadoce. Les deux premiers membres connus de cette famille sont les patriciens Marianos et son fils Eustathios Argyre qui furent capturés et exécutés par les Omeyyades en l'an 741. La lignée des Argyre ne devient cependant sûre qu'à partir du IXe siècle.
Léon Argyre ou Argyropoulos est considéré comme l'ancêtre de la dynastie Argyre. Aux alentours de l'an 840, il fonda un monastère à Charsianon. Également militaire, il fut nommé commandant de l'expédition (turme) chargée de chasser le paulicianisme par l'impératriceThéodora.
Le patronyme change progressivement d'Argyre à Argyropoulos et on retrouve ainsi en 1230 un Jean Argyropoulo en tant que logothète à Smyrne et à Constantinople. On note ensuite également un prêtre au patriarcat œcuménique de Constantinople et un seigneur de la Cour aux alentours de 1400[1].
La famille continue de prospérer au sein de l'Empire byzantin toutefois, elle se retrouve forcée de fuir après la chute de Constantinople en 1453. Les deux fils de Manuel Argyropoulos, Démètre et Jean Argyropoulos (1395-1487) doivent alors partir pour le Péloponnèse puis pour l'Italie. Jean séjournera à Florence puis à Rome jusqu'à sa mort et s'y fera reconnaître comme un des majeurs lettrés, philosophes et humanistes byzantins de son temps.
Jean Argyropoulos a eu deux fils en Italie : Bartholomée qui mourra à Rome comme son père et Jean qui s'établira à Salonique. Ce-dernier aura une large descendance dont Emmanuel Argyrópoulos, qui nait en 1740 à Salonique et qui s'établira à Constantinople et sera l'ancêtre de la branche phanariote puis grecque de la famille[1].
Généalogie
Manuel Argyrópoulos, épouse une Chrysobergès (probablement nièce du religieux André Chrysobergès)
Iacovos Argyropoulos (1845-1923), Consul de Grèce à Smyrne et ambassadeur de Grèce à Belgrade, épouse 1. Aspasia, fille d'Anárgyros Petrákis, et 2. Despina Pandelidi
Hélène Argyropoulou (1912-2004), épouse 1. Spyros Saltaferas, ministre plénipotentiaire de Grèce à Ankara, 2. Alexandros Matsas (1910-1969), ambassadeur de Grèce à Washington
Zita Argyropoulou (née en 1919), épouse Thrasyvoulos Voyatzidis
2. Stéphanie Argyropoulou, épouse Georges Henri-Martin