La falsification de papiers d'identité est le processus par lequel des papiers d'identité délivrés par des organismes publics sont copiés ou modifiés par des personnes qui n'ont pas le droit de le faire, afin de tromper ceux ou celles souhaitant vérifier ces documents ou le statut de leur détenteur[1]. Ce terme peut aussi renvoyer à l'activité consistant à falsifier les documents nécessaires pour obtenir l'identité souhaitée auprès d'organismes légitimes[2].
Les papiers d'identité se distinguent d'autres accréditations car ils ne sont censés servir qu'à leur détenteur. Contrairement à d'autres documents personnels, les documents d'identité peuvent être utilisés aussi bien pour restreindre que pour élargir le champ des activités du détenteur.
« Tous les mouvements doivent professionnaliser leurs méthodes et améliorer leurs techniques. Défense de la France, en février 1943, se fixe ainsi l’objectif d’« inonder la France de faux papiers ». (...) Le "Comité d'action contre la déportation (CAD)", présidé par Yves Farge, organise la production industrielle et centralisée de faux papiers. Dans un hangar de 500 mètres carrés, aux limites de Châtillon et Montrouge, une véritable usine produit en masse les faux documents, rassemble les faux tampons recueillis dans toute la France, accumule 40 000 empreintes et moules »[9]
Durant la même période, en région lyonnaise, le laboratoire clandestin de Jean Stetten-Bernard a fabriqué plus de 100 000 faux papiers en tout genre[10].
En français, on parle de « passeport de complaisance » pour un document d'identité frauduleux établi par une autorité légale[11]. L'expression « vrai faux passeport » est employée par les médias, au moins depuis 1968, pour désigner un tel document établi pour des raisons de police, par exemple dans les affaires d'espionnage[12].
↑(en) James D. R. Buchanan, Russell P. Cowburn, Ana-Vanessa Jausovec, Dorothée Petit, Peter Seem, Gang Xiong, Del Atkinson, Kate Fenton, Dan A. Allwood et Matthew T. Bryan, « 'Fingerprinting' documents and packaging », Nature, vol. 436, no 7050, , p. 475 (ISSN1476-4687, PMID16049465, DOI10.1038/436475a)
↑(en) Colin John Bennett et David Lyon, Playing the Identity Card: Surveillance, Security and Identification in Global Perspective, Routledge, (ISBN9780415465632, lire en ligne)