M. Lefebvre du Prey fut plus heureux, dans le même collège, en 1882, lorsque la nomination de M. Devaux, son ancien concurrent, comme sénateur, rendit son siège vacant. Il fut élu au second tour de scrutin le 12 mars[1] contre M. Fontenier[2], prit place à droite, fit de l'opposition au gouvernement et repoussa les crédits de l'expédition du Tonkin. En , il devint conseiller général du Pas-de-Calais.
Porté, le , sur la liste du Pas-de-Calais, il fut élu[3] député de ce département, le 4e sur 12. M. Lefebvre du Prey suivit la même ligne politique que précédemment, combattit les divers ministères de la législature et se prononça en dernier lieu contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (), pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre les poursuites, contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loiLisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre les poursuites contre le général Boulanger.
Au renouvellement de 1889 Lefebvre du Prey fut balayé par la vague antiboulangiste : il se présenta dans la 1re circonscription de Saint-Omer qui choisit d'élire le ministre des Affaires étrangères Ribot par 6 092 voix sur 11 278 votants, ne lui accordant que 4 491 suffrages.
Il devait revenir à la charge aux renouvellements de 1893 et de 1898 sans parvenir à arracher le siège à Alexandre Ribot. Edmond Lefebvre du Prey était président du conseil d'administration de la Caisse d'épargne et de la Société de secours mutuels de Saint-Omer et consacrait ses loisirs à la Société des antiquaires de la Morinie.
Il mourut le à Saint-Omer, à l'âge de 76 ans.
Vie familiale
Fils cadet de Narcisse Lefebvre du Prey et Célestine Joseph Hermand (1803 - Saint-Omer (Pas-de-Calais) † - Saint-Omer), Edmond Marie se maria et eut pour enfants :