Le Domaine Georges Vernay est un domaine viticole situé à Condrieu (Rhône), créé par Francis Vernay puis développé par son fils, Georges Vernay, et dirigé aujourd'hui par Christine Vernay[1] qui l'a entièrement qualifié en viticulture biologique.
Histoire
Créé en 1940 par Francis Vernay, c'est un domaine de la vallée du Rhône nord.
La première vigne en production est située sur le coteau de Vernon, en appellation d'origine contrôlée Condrieu, plantée de viognier.
Georges Vernay
La notoriété historique est due notamment au fils, Georges Vernay, surnommé « Le pape du Condrieu »[2], mondialement reconnu pour avoir sauvé le viognier[3] et pour avoir donné l'élan à toute une génération de vignerons entre Condrieu et Ampuis[4]. Figure de l'appellation où il a grandi, Georges Vernay a en effet toujours cru en ses terroirs alors que depuis l’après-guerre la culture de la vigne sur les coteaux était pratiquement abandonnée. L’appellation Condrieu comptait environ 6 hectares en 1960 contre environ 210 aujourd'hui. Il décida de défricher dès 1953 et de faire revivre le cépage viognier sur ses coteaux granitiques : pour lui, la magie du viognier ne s’opère qu’en Condrieu.
Parmi les vins de Georges Vernay, les cuvées emblématiques en blanc sont le « Coteau de Vernon » et les « Chaillées de l’Enfer » qu'il crée en 1992.
La ville de Condrieu lui a rendu hommage en inaugurant une place à son nom "Georges Vernay (1926-2017) Vigneron visionnaire, convaincu de l'exception de ce terroir. Il a fait renaître le viognier sur les coteaux de Condrieu."
Christine Vernay
En 1996 Christine Vernay, née le à Condrieu (Rhône), alors enseignante à l'ENA, décide de prendre la suite de son père Georges Vernay[5], et prend la direction du domaine, vignes et vinification[6]. Au bout de 10 ans son frère Luc la rejoint pour l'épauler en vignes[7],[8], avant de prendre sa retraite en 2020. Sa fille Emma Amsellem, née en 1989, vient de la rejoindre pour apprendre à ses côtés[9].
Christine Vernay dote le domaine d'une nouvelle cuvée en Condrieu, les « Terrasses de l'Empire » (1998), ainsi que de cuvées en rouge, produites à partir de syrah avec notamment les cuvées de Côte-Rôtie « Maison Rouge » que Christine relance et vinifie dès 1997 et « La Blonde du Seigneur », créée en 1998[4]. S'ajoutent « La Dame Brune » et « Terres d'encre », en appellation Saint-Joseph, puis « Sainte-Agathe » et « Fleur de mai » issues de vignes de syrah en vin de pays.
Christine Vernay est une des rares femmes membre de l'Académie du vin de France et de L'Académie internationale du vin.
2018 : Membre titulaire de l’Académie internationale du vin (AIV)[13].
Domaine viticole
Le domaine s’étend sur 24 hectares, répartis sur les appellationsCondrieu (10 ha), Côte-Rôtie (6 ha), Saint-Joseph (2 ha) et IGP (6 ha). Sur le domaine, 17 hectares sont en forte pente. Le domaine Vernay possède des vignes sur deux des coteaux les plus emblématiques des appellations : Coteau de Vernon et Maison Rouge.
Bio et biodynamie
Le domaine s'est engagé dès 1996 en faveur d'une culture respectueuse de l'environnement. Avec ses coteaux abrupts, il est entièrement certifié viticulture biologique depuis 2020[14], ayant pu prouver que l'on pouvait « faire du bio sur les coteaux » notamment en référence à l'absence de mécanisation dans les vignes en terrasses, pour les traitements et le travail des sols qui demandent plus de travail en viticulture biologique.
̈Dans ces conditions, des paillages et enherbements sont mis en place pour limiter les besoins de travailler le sol.
Outre la certification en agriculture biologique sur l'ensemble de ses cuvées (tous les raisins proviennent des vignes du domaine), le domaine est aujourd'hui entièrement travaillé selon les principes de la biodynamie[15][source insuffisante].
Domaine de Vernon
Situé au pied du coteau de Vernon, le Domaine de Vernon fut au milieu du XIXème siècle la propriété du célèbre architecte René Dardel. Il en fit sa villégiature puis y finit sa vie, a entièrement redessiné la maison de maître qui y figure toujours, ainsi que le parc dans lequel se trouve la maison d'enfance de Georges Vernay et de Christine Vernay.[réf. nécessaire]
Notes et références
↑« Christine Vernay, « papesse » du condrieu », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).