L'unité possède également un mandat international, pouvant mener une variété de missions à la demande du gouvernement du Canada :
détection et neutralisation de menaces contre les intérêts canadiens à l'étranger ;
assaut armé, secret ou déclaré (action directe) ;
reconnaissance spéciale et renseignement militaire ;
diplomatie et assistance militaire ;
assistance humanitaire.
La force opérationnelle interarmes tire son nom du fait qu'elle opère dans les trois environnements (maritime, aérien et terrestre) et qu'elle emploie des militaires de toutes branches des Forces canadiennes. L'identité des membres et la nature de leurs opérations est gardée secrète par le gouvernement du Canada, et le peu d'information accessible vient de sources étrangères, tel le Pentagone. Les opérateurs de la FOI 2 reçoivent des compensations élevées, dues au besoin de rétention du personnel qualifié, de plus en plus recherché par les firmes paramilitaires privées[2].
L'unité opère dans le cadre de la législation canadienne et ses membres sont soumis au même code de conduite que le reste des membres de Forces canadiennes[3]. Elle respecte également les règles d'engagements (ROE) dans les conflits armés.
Histoire
Activée le [4] avec une quinzaine de membres, l'unité se veut le successeur du Groupe tactique d'intervention spécial de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), unité dissoute en raison de l'entraînement plus adapté des militaires par rapport aux policiers civils. La GRC maintient toujours des groupes d'interventions tactiques dans la plupart de ses divisions, mais ces unités ne sont pas responsables du contre-terrorisme et n'ont aucune juridiction à l'extérieur du Canada.
En 2006, l'état-major des forces armées annonce la création d'une nouvelle unité de force spéciale qui aurait pour but de soutenir la FOI 2 et à la remplacer lors de missions plus conventionnelles : cette unité deviendra le Régiment d'opérations spéciales du Canada (ROSC).
La FOI 2 a signalé la perte d'un seul opérateur en mission, le caporal-chef Anthony Klumpenhouwer, 25 ans, mort le 18 avril 2007 alors qu'il travaillait sur une tourelle de communications en Afghanistan[5].
En , Justin Trudeau annonce une hausse des effectifs de 600 membres, la FOI 2 passant ainsi d'un peu plus de 2 000 soldats à 2 600[6].
Missions connues
Afghanistan
Une quarantaine de commandos de la FOI 2 est déployée dès le tout début des opérations militaires en Afghanistan, en 2001, à la suite de la déclaration par les États-Unis de la Guerre contre le terrorisme. Ils participent aux opérations de captures de prisonniers et aux opérations de combat dans les montagnes du sud de l'Afghanistan, avec les forces spéciales américaines. Ces membres de la FOI 2 se virent récompensés en 2004 avec la Presidential Unit Citation du président américain pour leur service avec la force opérationnelle K-Bar[7].
En 2014, 200 membres de la FOI 2 sont envoyées en Irak afin d'appuyer les forces irakiennes et kurdes à lutter contre l'organisation État islamique. La force a participé à la bataille de Mossoul[6].
En 2017, un tireur d'élite de l’unité réussi un tir létal à 3 540 mètres en Irak avec un McMillan Tac-50 et bat d'un kilomètre le record du monde précédent (2 475 mètres)[11].
FOI2 utilise la version Véhicule à roues polyvalent à haute mobilité (HMMWV) opérations spéciales. Un projet de remplacement a été annulé en 2010. En 2016, le véhicule DAGOR (Deployable Advanced Ground Off-road) de Polaris Defence a remporté le contrat de véhicule de combat ultra-léger (ULCV) pour fournir 78 véhicules au COMFOSCAN.