Le Tatou de Kappler possède de petits éperons aux pattes arrière qui lui permettent de ramper facilement dans d'étroits tunnels. Menacés, ils peuvent émettre une odeur nauséabonde.
Une caractéristique remarquable des tatous à long museau réside dans leur mode de reproduction par la polyembryonie obligatoire, unique au sein des Vertébrés. Dans le phénomène de polyembryonie monozygotique, un ovule fécondé unique aboutit à la formation de plusieurs embryons par partition du blastocyste en plusieurs parties égales après son implantation dans l’utérus. Ce mode de reproduction particulier a été rapporté chez les quatre espèces du genre Dasypus où il a été recherché : Dasypus novemcinctus, Dasypus sabanicola, Dasypus kappleri, Dasypus hybridus.
L’apparition de la reproduction par polyembryonie systématique chez les tatous est généralement interprétée comme une réponse physiologique imposée par la forme particulière de l’utérus de ces espèces, qui ne présente qu’un seul site d’implantation pour le blastocyste[3].
↑(en) B. Bagatto, D. A. Crossley et W. W. Burggren, « Physiological variability in neonatal armadillo quadruplets: within- and between-litter differences », Journal of Experimental Biology, vol. 203, , p. 1733–1740 (ISSN0022-0949 et 1477-9145, PMID10804163, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) W. J. Loughry, Paulo A. Prodöhl, Colleen M. McDonough et John C. Avise, « Polyembryony in Armadillos: An unusual feature of the female nine-banded armadillo's reproductive tract may explain why her litters consist of four genetically identical offspring », American Scientist, vol. 86, no 3, , p. 274–279 (DOI10.1511/1998.25.824, JSTOR27857027)