La société du Crédit colonial est constituée par actes passés devant le notaire parisien Cottin en . La création en tant que compagnie anonyme est autorisée par décret impérial du .
La Société de Crédit foncier colonial se transforme en société anonyme libre en 1921. Elle prend le nom de Crédit foncier colonial et de banque en 1924, de Société de Banque et de participation en 1956, puis Via Banque (après sa reprise par la Compagnie de navigation mixte).
Parallèlement, de nouveaux établissements apparaissent avec l'expansion agricole dans plusieurs colonies lors des années 1920. Le boom de la deuxième moitié des années 1920 est amplifié par la politique de crédit de la Banque de l’Indochine, transformée en « banque centrale des colonies »[1]. Le Crédit Foncier de l’Indochine (CFI) créé en février 1923 se voit dévolu les prêts hypothécaires fonciers, dans le secteur alors très actif des transactions immobilières[1]. La Banque de l’Indochine apporte un sixième du capital (un million sur 6 millions de francs) de départ[1], et assume les postes de président, vice-président et administrateur-délégué[1].
Sa croissance explosive l'amène à collecter en moins de cinq ans, trois augmentations de capital[1], qui le porte à 110 millions de francs en 1927[1]. En 1928, il obtient un statut autonome en devenant le Crédit Foncier Agricole de l’Indochine[1]. Au cours de cette période[1], à la veille de la grande crise qui suit le Krach de 1929, cet établissement est au centre de la dynamique de l’inflation du crédit agricole aux propriétaires vietnamiens, provoquant et aggravant le « boum terrien »[1].
Sudel Fuma, Un exemple d'impérialisme économique dans une colonie française au XIXe siècle: l'île de la Réunion et la Société du Crédit Foncier Colonial, Paris, L'Harmattan; Saint-Denis, Université de La Réunion, 2001
↑ abcdefgh et i"La gestion de la Banque en période de prospérité et durant la crise (1920‑1939)", par Yasuo Gonjo, contribution à "Banque coloniale ou banque d’affaires ? La Banque de l’Indochine sous la IIIe République", Comité pour l’histoire économique et financière de la France, 1993, page 378 Comité pour l’histoire économique et financière de la France, 1993, page 378 [1]