De pieuses personnes achètent en 1704 un terrain à l’angle de la rue de Grenelle et de l’esplanade des Invalides pour y construire des bâtiments où est installée en 1706 une « communauté des Filles pénitentes de Sainte-Valère » régularisée par un avis du bureau de la Ville du 28 août 1718 : « notre avis est que cet établissement est d’une grande utilité à cause que cette communauté est une retraite volontaire aux filles que la grâce a retirées du désordre pour y vivre dans la piété sans être à la charge du public ni de l’État ».
Cet établissement de retraites volontaires devient par la suite un lieu d’enfermement forcé analogue au couvent des Filles de Saint-Michel ou des Madelonnettes.
La communauté est supprimée en 1790 et ses bâtiments vendus comme propriété nationale en 1801[1]. Sa chapelle devient une église dépendant de la paroisse Saint-Thomas d’Aquin puis est vendue par adjudication en 1838 et démolie pour être intégrée dans le nouvel hôtel de Monaco construit pour le banquier William Williams-Hope[2]
Cet hôtel est depuis 1936 celui de l'ambassade de Pologne en France.
La basilique Sainte-Clotilde la remplace comme église paroissiale.
Références
↑Jacques Hillairet, Gibets, piloris et cachots du Vieux Paris, Paris, éditions de Minuit, , 338 p., p. 317
↑« Ventes immobilières : Adjudication définitive, du 10 février 1838, en l'audience des criées du tribunal civil de première instance du département de la Seine », Journal des débats politiques et littéraires, Paris, s.n., , col. 1 (vue 4/4) (ISSN1770-619X, lire en ligne).