D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 432 hectares comportait en 2011, 20 % de forêt (bois du Chanot), 16 % de zones agricoles et 63 % de prairies. Le territoire est arrosé par le ruisseau des Pierres (2,81 km) et le ruisseau du Breuil (0,335 km)[2],[3].
Le ruisseau des Pierres, d'une longueur de 13 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le Madon à Poussay, après avoir traversé six communes[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 023 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 11 km à vol d'oiseau[8], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Au , Courcelles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,7 %), forêts (20,3 %), zones agricoles hétérogènes (16 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Courcelle est un nom commun en moyen français (Renaissance) qui désigne une « petite cour » ou « un petit jardin[18] ». Ce nom est issu du mot gallo-roman et gallo-italien (Moyen Âge) corticella qui signifie « petit domaine » et qui est formé de cōrtem (forme médiévale du mot latincohors) avec le suffixe diminutif -icella. Cohors désigne en latin une « cour » ou un « enclos[19] ».
Gerardus de Corcelles (?), 1094 — Curezele, 1106 - Courxelle, 1408 — Courcelles-sous-Vaudémont, 1779 ; sont les différentes graphies recensées par le Dictionnaire topographique de la Meurthe[20].
Les archives permettent de préciser que trois communes du même nom ont dépendu du Toulois, bien qu'aujourd'hui dans différents départements, dont Courcelles, autrefois Courcelles-sous-Vaudémont[21] :
Beaupré signale dans son répertoire archéologique la découverte en 1852 et 1855 sur le ban de la commune voisine de Fraisnes d'un bronze d'une grande beauté représentant Mercure assis, ce qui incite à penser que le territoire de la commune de Courcelles a pu être fréquenté à l'époque gallo-romaine[23].
Néanmoins le village semble plutôt de fondation plus récente (mérovingienne) puisque Henri Lepage indique dans son ouvrage :
...Pibon, évêque de Toul (1105), donna à l'église St.-Gengoult un héritage, un fonds de terre à Courcelles (proedium de Cruceliis)...
Enfin, le nom de ce village se retrouve encore dans la confirmation, par le pape Pascal II, des privilèges de l'abbaye de Saint-Mihiel (1106)[24]. Dans les Archives de Lorraine, en 1512, le duc Ferry engage Courcelles à Henri de Blâmont pour 600 bons petits tournois.
Quant au lien avec un certain Gérard de Courcelles en 1094 (ou 1097) H Lepage lui même émet un doute (?) dans son dictionnaire car c'est bien Courcelles-sous-Chatenois qui est la commune la plus proche de Neufchâteau et serait donc liée à une donation au prieuré Saint-Jacques[25].
Le clocher était, autrefois, une tour de défense (datée de 1118[réf. nécessaire]).
Courcelles possédait quatre chapelles : la chapelle de la Sainte-Trinité, fondée en 1509 par Nicolas Caloüé, curé du lieu ; la chapelle de Notre-Dame-de-Pitié, dite des Sept Coups ; la chapelle de Notre-Dame, fondée par Nicolas Mathieu, prêtre en 1547 et la chapelle de Sainte-Catherine, au cimetière. Ni l'abbé Grosse, ni H Lepage n'y font référence.[réf. nécessaire]
Employée civile ou agent de service de la fonction publique
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2021, la commune comptait 90 habitants[Note 3], en diminution de 12,62 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
D'après les historiens, (Grosse[32], Lepage[24]) l’activité était rurale au XIXe siècle :
« Surf. territ. : 270 hect. en terres lab., 54 en prés, 55 en bois 20. L'hectare semé en blé et en seigle peut rapporter 15 hectol., en orge 12, en avoine 20, planté en vignes 50. On y élève des chevaux, des vaches, des moutons et des porcs, et on s'y livre principalement à la culture des céréales et de la vigne dont les produits sont peu goûtés»
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[33]), la commune de Courcelles était majoritairement orientée[Note 4] sur la production de bovins (auparavant production de bovins et de lait ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 695 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 815 à 1132 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 6 exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 11 unité(s) de travail[Note 6]. (15 exploitations/18 unités de travail en 1988)
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Jacques : tour romane, nef et chevet 1778.
« Courcelles », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, réédition Guénégaud, 1978, p. 210 sous « Corcelles ».
↑Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, Paris, Imprimerie impériale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne).
↑Albert Auteur du texte Riston, Analyse des coutumes sous le ressort du Parlement de Lorraine adaptées, au droit commun et aux lois particulières à cette province, avec une table des villes, bourgs, villages, hameaux et censes du même ressort, et indication des lieux où la justice s'administre en première instance par les officiers royaux, de la coutume qui les régit, de l'évêché, du bailliage et de la maîtrise des Eaux et forêts dont ils dépendent... par M. Riston,..., (lire en ligne).
↑Pouillié du Diocèse de Toul, P 348 COURCELLES AUX BOIS
↑Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 64.
↑ a et bHenri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne), p. 127.
↑Dom Calmet, Notice de la Lorraine, page 356 : Saint-Jacques de Sionne, près de Neufchâteau
↑E. Grosse, Dictionnaire statistique du departement de la meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN1278248951 et 9781278248950, OCLC936241814, lire en ligne), p. 148.